CAPSULE INFO

«Beautiful killer»

La salicaire pourpre compétitionne pour le même habitat que les espèces indigènes, sa présence peut entraîner un assèchement des marais.

Comme la salicaire ne fournit pas d'habitat propice à la sauvagine et aux mammifères aquatiques, sa présence constitue une réelle nuisance.

Certains n'hésitent pas à parler «d'une belle menace» ou encore de «beautiful killer».


Le reportage

 


La salicaire

Journaliste - réalisateur: Roger Léveillé

16 juin 2002

 

La salicaire : son introduction au Canada...

La salicaire pourpre a été introduite au Canada au début du 19e siècle, soit dans le lest des navires ou comme plante médicinale, croit-on.

Dès les années 1830, la plante était bien établie le long de la côte est. Elle s'est répandue vers l'intérieur avec la construction des voies maritimes, des voies ferrées, des grandes routes, des réseaux d'évacuation et de drainage.

On la retrouve maintenant dans toutes les provinces du Canada, particulièrement dans les lieux humides du Québec, de l'Ontario et de la vallée Fraser en Colombie Britannique.

Elle a été détectée au Manitoba à la fin du 20e siècle et s'établissait dans la province vers 1950.

 

Les jardiniers l'aiment...

La salicaire est une plante très jolie, elle est aussi une vivace très hardie difficile à éliminer une fois établie, ce qui lui vaut un attrait particulier des jardiniers.

Non seulement elle est un délice pour les amoureux du jardinage, donc présente dans de nombreux jardins du Canada, mais on la retrouve également en bordure des routes, près des fossés et dans les marais.

Cette merveilleuse plante qu'on retrouve partout et tant aimée des jardiniers, représente toutefois une menace.

 

Belle mais mortelle!


Cory Lindgren chargé de mener la lutte contre la salicaire au Manitoba.

«Quand la salicaire s'implante dans une région, elle est très agressive, très prolifique. Une plante peut produire trois millions de graines.

Une seule plante peut se multiplier par milliers en quelques années à peine.

Elle fait compétition aux plantes indigènes et finit par les remplacer.

Quand cela se produit, les poissons et la faune qui dépendent des plantes indigènes disparaissent de la région eux aussi parce qu'ils ne mangent pas la salicaire.»
Cory Lindgren

La salicaire a donc tendance à envahir les régions où elle s'installe au détriment des plantes indigènes qui disparaissent.

 

L'ennemi de la salicaire...

Comme la salicaire pourpre a été introduite au Canada et aux États-Unis par les voies des navires transatlantiques, elle n'a pas d'ennemi naturel ici en Amérique et elle est très difficile à détruire.

Dans les années 80, plusieurs et différentes solutions ont été envisagées et essayées sans succès pour tenter de contrôler la salicaire pourpre. On a tenté de la déraciner, de la brûler, de l'inonder et d'utiliser des herbicides mais rien de venait à bout de cette plante très résistante.


Galerucella calmariensis.

Aujourd'hui, on pense avoir trouvé l'ennemi naturel de la plante qui pourra peut-être l'arrêter ou la ralentir dans sa prolifération. Le coléoptère, Galerucella calmariensis, importé d'Europe, est un ennemi juré de la salicaire.

L'insecte mange le feuillage de la salicaire et parvient ainsi à l'éliminer. Comme le coléoptère ne se nourrit que de salicaire il ne devrait pas perturber l'équilibre écologique de l'environnement. Le coléoptère disparaîtra une fois la salicaire éliminée.

 


Salicaire pourpre

 

Hyperliens

Les envahisseurs.
Québec Science.

Projet d’éradication de la salicaire pourpre le long des rivières d’Alberta.

Projet d’éradication de la salicaire pourpre dans les cours.
Environnement Canada.

 

 
Adaptation pour Internet : Marie-Claude Cleary
Conception graphique et intégration : Karine Boucher