Réalisateur: Bernard Laroche
Journaliste : Manon Lanthier
10 mars 2002
L'isle-aux-Grues
La mi-carême
de l'Isle-aux-Grues
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L'isle-aux-Grues est située en plein
coeur du Saint-Laurent au nord de Montmagny.
Ses quelques 170 habitants y sont coupés
du monde, 5 mois pas année. Le seul moyen de s'y rendre
l'hiver, c'est l'avion. L'été, il y a également
le traversier.
À l'Isle-aux-Grues on a conservé
une tradition vieille de plus de 200 ans, la fête de
la Mi-Carême. Cette fête, qui comme son nom le
dit se situe dans le milieu du carême, a été
amenée en Amérique du Nord par les colons français
et survit, encore aujourd'hui, dans quatre villages canadiens,
dont l'Isle-aux-Grues et Natashquan au Québec.
Cette fête traditionnelle symbolique aux
yeux des habitants de l'île et presqu'unique dans la
province a donné son nom à un fromage, le fromage
Mi-Carême de l'Isle-aux-Grues.
La fromagerie de l'Île
La production agricole est la principale activité
économique de l'île. Ils sont une demi-douzaine
de producteurs laitiers dont la production de lait sert exclusivement
à la fromagerie, 12 mois par année.
Denis Bernier, producteur
laitier de l'Isle-aux-Grues. Production : 200 000 litres
de lait par année.
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C'est en 1976 que les producteurs de lait de
l'île ont décidé de créer une coopérative
qui leur permettrait d'écouler leur lait.
Aujourd'hui, la fromagerie est le pivot économique
de l'Isle-aux-Grues. On y transforme tout le lait produit
à l'île en différents types de cheddar,
du doux à l'extra-fort. Il y a aussi un cheddar aux
fines herbes, le St-Antoine.
Mais le coeur de la fromagerie depuis 1999,
c'est le Mi-Carême. Un fromage à pâte molle
qui se veut à la fois la survie et l'essence d'une
communauté.
Une
agriculture planifiée...
Les foins de
battures, autrefois typiques de l'Isle-aux-Grues,
ne représentent même plus 5% de l'alimentation
des vaches de l'île. Manque de protéïnes.
Les agriculteurs
font donc venir des fourrages de luzerne et de trèfle.
Les agriculteurs doivent calculer les quantités
exactes lors de l'entreposage, impossible de se faire
livrer du foin l'hiver par avion.
Les caprices
du traversier et les limites de l'avion peuvent devenir
de sérieux maux de tête pour les producteurs.
À l'Isle-aux-Grues on doit pratiquer une agriculture
planifiée.
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