CAPSULE INFO

La biologie du homard

Le homard vit sur une variété de substrats combinés : boue, limon et même roche.

Le type d'habitat littoral le plus commun est constitué de roches et de pierres sur un substrat de sable.

Au printemps, le homard se déplace vers les eaux peu profondes pour se reproduire ou faire éclore ses œufs.

Les larves éclosent de juillet à septembre et elles sont planctoniques (en suspension dans l'eau). Elles demeurent dans la phase planctonique de trois à six semaines. La durée de leur phase planctonique dépend de la température.Elles sont donc très sensibles durant ce stage de leur vie.

Ensuite, il faut attendre de 6 à 9 ans avant que le homard n'atteigne la taille légale minimale et ces âges varient beaucoup dépendant des conditions du milieu (CCRH, 1995).

Tiré de : Pêche et économie, Université de Moncton.




Le reportage

 


Le homard de Terre-Neuve

Journaliste - réalisateur : Roger Léveillé
Adaptation Country Canada

13 janvier 2002

 

Au début des années 1990 on pêchait 3 000 tonnes de homard à Terre-Neuve. À la fin de cette décénie on en prenait moins de 2 000 tonnes.

 

Le homard se fait rare...

Le homard du nord de l'Atlantique est un délice. Sa chair est très recherchée. Mais de plus en plus, la demande pour ce crustacé dépasse sa capacité de reproduction.

À Terre-Neuve, la saison du homard se déroule traditionnellement de la mi-avril à la mi-juillet.

Du temps où la morue était abondante, la saison de pêche au homard était, en pratique, écourtée.

«La pêche à homard durait de deux à quatre semaines, puis les gars allaient pêcher la morue. Il n'y avait pas une aussi grande pression exercée sur les stocks de homard. Mais après le moratoire de 1992 sur la morue, il n'y avait rien d'autre à pêcher, alors ça durait du premier jour jusqu'à la clôture.» Pêcheur de Terre-Neuve

 

La pêche au homard.

Casier à deux ouvertures (Scribner's Monthly, 1880). Les casiers à homard nord-américains sont basés sur les cages à homard utilisées pendant des siècles dans le nord de l'Europe. De concept simple, ils sont maintenant un des plus beaux agrès de pêche jamais inventés. Un anneau en bois monté dans un filet appelé la « tête » donne accès au casier semi-cylindrique. Le homard entre dans le casier en passant par la tête en quête du poisson pourri qu'il goûte dans l'eau. Une fois la proie à l'intérieur, le casier prend simplement avantage des instincts naturels du homard. Lorsqu'il est confus ou qu'il se sent menacé, le homard ouvre grand ses pinces, ce qui l'empêche de ressortir par où il est entré. Lorsqu'il panique, le homard s'enfuit à reculons, se propulsant à grande vitesse par un fléchissement de sa queue puissante. D'une manière ou d'une autre, une fois à l'intérieur du casier, un gros homard a très peu de chance de retrouver la sortie.
Tiré de : La pêche au homard à l'Îe-du-Prince-Edouard

 

La surpêche du homard et l'intervention des pêcheurs...

Les stocks de homard ont été exploités à 85%, un des taux les plus élevés dans l'industrie de la pêche. Les jeunes homards n'avaient plus le temps de se reproduire avant d'être pêchés.

Les stocks n'ont pas tardés à baisser et les pêcheurs ont décider d'intervenir avant que la situation de la morue ne se répète avec le homard.

Indépendamment de Pêches et Océans Canada, les pêcheurs de Terre-Neuve ont mis en place un système pour préserver la ressource.

  • Ils se sont entendus pour ne plus pêcher le homard dans deux des plus importantes zones de reproduction;
  • Ils ont abandonné la vieille coutume de conserver pour leur lunch les homards immatures;
  • Ils ont demandé à Pêches et Océans Canada d'exercer une surveillance accrue dans les régions identifiées pour la reproduction, surtout en dehors des saisons de pêche;
  • Ils ont mis sur pied un système pour protéger les femelles en faisant une encoche à leur queue. Les femelles encochées doivent être relachées.

La femelle encochée.

Le but est de trouver les femelles qui sauront reproduire une bonne quantité et une bonne qualité d'oeufs.

L'encochage ne blesse pas le homard et se fait très rapidement. Il faut au moins deux mues avant que l'encoche ne disparaisse.

Tant que la femelle est entaillée, il n'est pas légal de la pêcher. Elle a le temps de se reproduire et de donner de nombreux oeufs.

 

Six ans plus tard...

Six ans après le début du projet, les résultats sont évidents. Même Pêches et Océans Canada reconnaît que la production des oeufs a augmenté de 40%. La pêche aussi est à la hausse et devrait continuer de croître avec le nombre de homards qui arrivent à maturité.

 

Hyperliens

HOMARD - Homarus americanus 1/2.
Biologique Marine : Guide d'identification.

Le homard et le crabe à la rescousse.
Cyberpresse.ca

The Lobsterman's Page.
Site sur la biologie du homard (en anglais).

 

 
Adaptation pour Internet : Marie-Claude Cleary
Conception graphique et intégration : Karine Boucher