Journaliste : Lionel levac
09 décembre 2001
«Nous voulons faire de la place pour
une autre agriculture, une agriculture durable, une agriculture
paysanne qui construit le pays au lieu de le détruire, qui
ramène la bonne bouffe et la santé dans nos maisons…»
Roméo Bouchard, promoteur de l'Union paysanne, agriculteur
biologique et agent de développement rural de Saint-Germain-de-Kamouraska.
L'Union paysanne voit le jour
Après quelques tentatives infructueuses pour former un mouvement
structuré, des agriculteurs mécontents de l'Union des producteurs
agricoles parviennent finalement à fonder l'Union paysanne.
La particularité de ce mouvement réside dans
le fait qu'il ne regroupe pas seulement des agriculteurs,
mais aussi des citoyens ou paysans, urbains, des consommateurs,
des ruraux, des villégiateurs. C'est un regroupement de forces
vives de protestation, de mécontentement face au régime agricole,
face à la manière dont on produit et soutient l'agriculture
au Québec.
Subventions agricoles
L'Union paysanne souhaiterait que l'argent de l'État consenti
à l'agriculture au Québec (environ 1 milliard par année) soit
concentré vers les plus petites exploitations agricoles. Au-delà
d'un revenu d'environ 200 000 dollars de revenu brut à la
ferme, les subventions seraient coupées. Cela permettrait
le soutien des plus petites productions et des mesures de
protection de l'environnement.
L'avenir avec l'Union paysanne
L'avenir ne saura être changé définitivement explique le journaliste
Lionel Levac. Il faudrait que l'Union paysanne réussisse à
créer un syndicat agricole et à définir précisément ses membres
de façon à réclamer une représentation syndicale parallèle
à l'Union des producteurs agricoles. Pour cela, l'Union paysanne
doit posséder dans ses rangs, un nombre suffisamment important
d'agriculteurs.
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