Réalisatrice : Marie-Eve Thibault
Journaliste : André Ménard
09 décembre 2001
Suzanne Laurence , spécialiste reproduction
équine...
Suzanne Laurence est une des plus grandes spécialistes
de la reproduction équine au monde.
Elle a d'abord commencé par faire de l'insémination
chez les bovins et puis graduellement elle a utilisé
son expertise sur les chevaux.
Depuis quelques années, Suzanne Laurence ne fait que
de l'insémination équine. En haute saison, c'est
près de 70 juments donneuses et receveuses qu'il faut
suivre. Ce qui suppose en moyenne 40 échographies par
jour.
La reproduction artificielle...
Les techniques de reproduction artificielle de chevaux sont
sensiblement les mêmes que chez les bovins. Mis à
part le fait qu'à chaque étape les opérations
sont plus délicates.
Le taux de réussite est donc, naturellement, moins
élevé.
Les étapes de reproduction...
La récolte de sperme :
Les étalons choisis sont souvent des chevaux de courses
réputés. On récoltera leur semence en
espérant qu'ils aient transmis leur génétique.
Il faut savoir que la carrière d'un étalon de
course et la carrière d'un étalon de reproduction
sont complètement différentes.
Les doses de semence valent entre 30 000 et 40 000 dollars.
L'insémination du sperme frais :
Ensuite le sperme frais sera injecté dans la jument
pour provoquer l'ovulation dans les 48 heures de l'insémination.
La récolte d'embryon :
Après l'étape de vérification à
l'aide de l'échographie, il faudra récolter
l'embryon. Pour le collecter on utilise un liquide qui a pour
fonction de faire un lavement de l'utérus.
L'embryon, de taille microscopique, se retrouve alors dans
le liquide. On le retire et on le filtre.
Une fois l'embryon collecté on doit l'implanter immédiatement
sur une receveuse ou bien le congeler pour l'implanter plus
tard.
Implantation d'embryon :
La technique de transfert d'embryon demande une grande compétence
et une maîtrise absolue.
La jument receveuse doit être synchronisée et
prête à recevoir l'embryon.
Il y a deux façons de transplanter les embryons équins
: la voie chirurgicale et la voie naturelle. Comme le taux
de gestation est pratiquement le même dans les deux
cas, les spécialistes utilisent de plus en plus la
voie naturelle. Surtout qu'on ne peut réutiliser une
receveuse si elle a été transplantée
par voie chirurgicale.
Le défi...
Le prochain défi de Suzanne Laurence est de déterminer
le sexe de l'embryon qu'elle transfert. Choisir si elle implantera
un courreur, un mâle ou une reproductrice, une femelle.
Personne jusqu'ici n'a réussit cet exploit. Si Suzanne
Laurence y parvenait ce serait une première mondiale!
|