Réalisateur : Bernard Laroche
Journaliste : Rachel Brillant
Durant les dernières années il y a eu de nombreuses
pressions exercées sur le monde agricole.
Pressions de nature économique et pressions de nature
environnementale.
Ces pressions ont contraints les agriculteurs à sacrifier
leur boisé de ferme.
Mais à quel prix?
Boisés de ferme en Montérégie
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La Montérégie : une agriculture
intensive.
Dans le Québec agricole, la championne
des productions végétales et animales, c'est
la Montérégie.
La région occupe une autre première
place moins envieuse : le déboisement.
En Montérégie, 12,000 hectares de boisés ont
été sacrifiés depuis sept ans. 80% de
la forêt a disparu et ce qui reste est vulnérable.
Pourquoi se départir du patrimoine
forestier?
Les boisés de fermes sont coupés
pour plusieurs raisons :
- les prix élevés du maïs et des terres;
- nouvelle réglementation sur la réduction
de la pollution d'origine agricole (RRPOA).
Avec cette réglementation, les producteurs défrichent
leur boisé pour pouvoir épandre le lisier.
Le lisier est riche en phosphore et le ministère
de l'Environnement limite la quantité permise dans
le sol;
- l'après crise du verglas;
- moyen d'accéder plus facilement à certains
lopins de terre avec de la grosse machinerie.
La valeur et l'importance des boisés
de ferme...
Les boisés de ferme ont une valeur écologique
essentielle. C'est eux qui protègent les champs contre
les vents, la neige et le soleil.
C'est surtout eux aussi qui maintiennent une
biodiversité végétale et animale vitale
pour l'agriculture et pour le reste de forêt qu'on peut
retrouver en Montérégie.
Les boisés de ferme créent un
équilibre.
Le
"poumon vert" de la Montérégie
souffre...
Dans
le coeur agricole de la Montérégie,
il n'y a presque plus rien à défricher.
Une seule pointe verte subsiste au milieu d'une grande
plaine de maïs. C'est le poumon vert de la Montérégie
: le mont St-Hilaire.
Le
déboisement a créé un isolement
du mont St-Hilaire et le prive ainsi d'une biodiversité
d'espèces essentielle à sa santé.
Protéger
le mont St-Hilaire.
Une
solution envisagée pour protéger à
long terme le mont St-Hilaire serait de créer
des corridors forestiers qui relieraient les monts
St-Hilaire et St-Bruno et un deuxième descendant
le long de la rivière Richelieu. Ces deux routes
boisées permettraient la circulation de la
faune et de la flore.
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