Jadis,
pour manger un aliment au goût de crabe, il fallait
obligatoirement pêcher ce crustacé. Puis est
arrivé sur le marché, dans les années
1980, un simili-crabe qu'on pouvait désormais se procurer
à meilleur prix que le véritable crabe. Le surimi,
cette pâte de poisson avec laquelle on fabrique ce faux
crabe, nous vient du Japon.
C'est
en fait un concentré de protéines de poisson
libéré de ses saveurs, des ses odeurs et de
ses gras. On peut donc lui ajouter la saveur qu'on veut :
crabe, crevette ou pétoncle.
Il s'agit d'une très ancienne méthode de conservation
et de consommation du poisson. En l'an 1100, des pêcheurs
japonais empêchaient la détérioration
de leurs poissons en utilisant une technique encore utilisée
de nos jours.
La chair de poisson est hachée, lavée, broyée
et salée. Une fois le mélange égoutté,
on obtient le surimi. Puis, la pâte est modelée
et cuite à la vapeur pour en faire ce qu'on appelle
le kamaboko.
Au
Canada, on utilise principalement la goberge. Il faut environ
100 tonnes de poissons frais pour fabriquer 15 tonnes
de surimi. Les morceaux de goberge sont réduits en
pulpe pour en extraire les protéines. Cette pâte
est soumise à une déshydratation partielle,
puis on y ajoute des agents de conservation (sucre, sorbitol
et polyphosphates). Un colorant artificiel est ajouté
au mélange pour donner, entre autres, l'apparence du
crabe. La préparation est ensuite modelée, cuite
et empaquetée pour la mise en marché. On en
fait ainsi des simili-fruits de mer sous forme de bâtonnets,
de crevettes ou de chair de crabe émiettée.
Économique, le kamaboko est un bon produit de dépannage.
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