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Enjeux vous reparle aujourd'hui du phénomène choquant des infections attrapées à l'hôpital. Nous vous présentions le 20 janvier dernier un grand reportage sur le sujet. On y apprenait qu'on a plus de chance de mourir d'une infection nosocomiale que d'un accident de voiture. Les statistiques sont effarantes : 3000 personnes meurent chaque année au Québec à cause des bactéries contractées à l'hôpital. Il s'agit de la quatrième cause de mortalité au pays. Tout cela trop souvent parce que le personnel hospitalier ne prend pas les mesures d'hygiène les plus élémentaires, comme se laver les mains entre chaque patient. Des victimes se prennent en main
Vous nous avez écrit en grand nombre après la diffusion du reportage. Nous avons décidé d'aller voir si les choses avaient changé. Force est de constater que la situation ne semble pas s'améliorer dans nos hôpitaux. Nous avons cependant rencontré des victimes d'infections nosocomiales qui ont décidé de demander des comptes.
Jacques Besson a été infecté lors d'une simple opération pour une hernie discale. À cause de cette infection, il a été hospitalisé pendant quatre mois, et il s'est fait soigner encore deux mois à la maison. Jacques Besson et sa fille Christine évaluent que le traitement de cette infection aura coûté entre 200 000 $ et 300 000 $. Ils veulent maintenant fonder une association pour faire bouger les choses. Une autre victime, Micheline Tremblay, veut engager des poursuites. Son avocat, Jean-Pierre Ménard, spécialisé dans les causes médicales, dit recevoir de cinq à dix appels par semaine de victimes d'infections nosocomiales. Nous vous présentons donc en rediffusion le reportage Les hôpitaux qui tuent, suivi d'un nouveau volet (la quatrième partie) sur les infections nosocomiales. Journaliste
: Hélène Courchesne POUR
PLUS D'INFOS Un
dossier de
Découverte sur la résistance aux antibiotiques
Association pour la défense des victimes d'infections nosocomiales (ADVIN) Comité canadien sur la résistance aux antibiotiques Association des médecins microbiologistes du Québec Le courriel de Christine Besson, pour les personnes intéressées à son projet d'association |
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« Ce
n'est pas de la négligence intentionnelle, c'est de l'insouciance.
On prend des raccourcis, on ne change pas de gants comme on le
devrait. Plutôt que de changer d'uniforme, on ne fait que
changer de gants. On ne fait pas attention quand on touche un
patient et un autre et un autre. »
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