Cette année, 130
millions d'êtres humains vont naître dans le monde. Selon l'ONU, l'un d'eux,
le 12 octobre prochain, permettra à l'humanité de franchir le cap des six
milliards d'humains sur Terre. Au XXe siècle, la population a pratiquement
quadruplé, passant de 1,6 milliard à 6 milliards. Lorsqu'on regarde la longue
marche de l'humanité, ce bond est sans précédent.
Il faudra attendre 1800 ans, soit à l'époque de Napoléon, pour que l'on
franchisse le premier milliard d'habitants.
Puis il ne faudra que 130 ans pour atteindre le deuxième milliard. Nous
sommes en 1930.
Une meilleure hygiène, la vaccination, les antibiotiques, l'industrialisation…
Tout cela se traduit par un accroissement rapide de la population.
Un rythme insoutenable. De quoi donner la migraine à notre planète.
Les forêts rapetissent…cédant le pas à l'homme. L'océan se vide de ses
poissons… et l'humanité est si dérangeante qu'elle est même en mesure
de dérégler le climat.
Mais heureusement, les choses sont en train de changer.
En 1950, dans le monde, une femme avait en moyenne six enfants. Aujourd'hui,
tous pays confondus, une femme n'a plus en moyenne que 2,9 enfants. Personne
n'avait prévu une chute si rapide.
La baisse est si marquée qu'on parle maintenant de freinage démographique.
Depuis 1980, la Tunisie, en Afrique, a vu son taux de fécondité chuter
de 47 %. Au Brésil, en Amérique latine, la baisse est de 44 % et au Sri
Lanka, en Asie, de 41 %.
En 1992, ils prévoyaient une population de10 milliards pour l'an 2050.
Aujourd'hui, on parle de 8,9 milliards d'humains en l'an 2050.
On prévoit même que le train démographique s'immobilisera vers 2080.
La population mondiale atteindra à ce moment-là un sommet de 10 à 11 milliards
d'individus.
Mais pour le moment, on peut souffler un peu. Tout indique que la bombe
démographique n'explosera pas.
|