Le 6 mai 2001

Brève histoire du vélo

Un cheval de bois sur deux roues que l'on fait avancer avec ses pieds au sol. Le « célérifère » n'est rien d'autre que l'ancêtre du vélo. Depuis, le vélo a connu toutes sortes de modifications en passant par la draisienne, le vélocipède, le Grand Bi et la bicyclette de sûreté. Cette dernière est la plus proche parente du vélo tel qu'on le connaît aujourd'hui, mais son évolution n'a pas de fin...

On a longtemps cru que le vélo était né en 1791, dans le jardin du Palais Royal à Paris. Selon la légende, le comte de Sivrac y aurait fait une entrée remarquée en enfourchant une sorte de cheval de bois sur deux roues. Cet appareil est baptisé célérifère, dérivé du latin : porteur rapide. Sur un terrain plat, il aurait permis de se déplacer plus rapidement... mais en montée, il perd son avance. Mais l'histoire du célérifère est une pure fiction inventée après coup par un Français qui refusait à un Allemand la paternité du vélo.

C'est plutôt en 1817 que le baron Von Drais ajoute des roues au cheval de bois, puis un pivot sur la roue avant, une selle, un timon et même un accoudoir. Il donne à son invention son propre nom : la draissienne. La draisienne connaît des débuts difficiles en Allemagne et en France. Un carrossier de Londres va reprendre l'idée, mais fabrique son modèle en fer forgé, moins encombrant, plus élégant. L'Angleterre est conquise! Tout le monde veut posséder un hobby-horse. C'est bien vu.

Le pédalier rotatif au centre de la roue avant est créé par Ernest et Pierre Michaud en 1860. Ainsi naît le vélocipède. Il n'est pas très rapide. Sa vitesse dépend de la circonférence de la roue avant, qui est motrice. Plus elle est grande, plus la distance parcourue en un coup de pédale est importante. le vélocipède connaît donc une expansion verticale et se transforme en Grand Bi. Il est de plus en plus périlleux d'y monter et de garder son équilibre. Avec une roue avant haute de 2,5 mètres et une roue arrière d'à peine 50 centimètres, le Grand Bi a une allure bien particulière. Mais il sera tout de même utilisé une vingtaine d'années.

Vers 1880, c'est la roue arrière qui devient motrice grâce à une chaîne qui la relie au pédalier. Avec ses roues qui retrouvent une taillle raisonnable, la bicyclette de sûreté mérite bien son nouveau nom. Mais elle ne peut pas encore freiner. Elle devra attendre 10 ans avant d'être munie de freins.

Entre-temps, on se préoccupe du confort qui laisse à désirer, Les imperfections de la route sont plutôt douloureuses... Dunlop, un vétérinaire écossais, propose une solution à ce problème de confort en 1888 avec le pneumatique.

Toutes les composantes principales de la bicyclette sont alors en place. Mais l'évolution de la bicyclette n'a pas de fin. On la perfectionne en utilisant des matériaux plus légers. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les situations.

Depuis deux siècles, la bicyclette en a fait du chemin!

 

Journaliste-stagiaire : Stéphanie Côté
Réalisateur : Louise Paquet

 

 

 

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