Logo des 11es Championnats du monde aquatiques
1 USA 17 15 7 39
2 AUS 13 8 4 25
3 CHN 5 5 7 17
5 CAN 3 4 3 10
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La parole à: Ann Dow

Rachel Riddell et Ann Dow
(CP Photo/Frank Gunn)

Au sujet de ce qui se passe sous l'eau en water-polo

Il y a énormément d'accrochage. Et puisque les femmes ont un maillot complet, c'est encore pire. Il y a aussi plusieurs coups qui se donnent, que ce soit avec les poings ou les pieds, et beaucoup de pincements. C'est simple: si tu peux retenir une adversaire une demi-seconde de plus, tu le fais.

Au monde, ce sont sans contredit les Italiennes les plus agressives sous l'eau. Elles accrochent plus parce que leur jeu est très combatif.

Cette façon de jouer occasionne parfois des blessures. L'accrochage ne fait pas mal, mais c'est très frustrant. Il arrive même que certaines joueuses se foulent les doigts en retenant trop!

Pour les coups sous l'eau, oui, nous pouvons nous blesser, surtout au coude, au visage, aux côtes ou au dos. Il nous arrive parfois de quitter la piscine avec un oeil au beurre noir! Et c'est sans compter tous les ballons que nous recevons dans le visage.

Au sujet de possibles lacunes dans l'arbitrage

La FINA veut éviter l'accrochage autant que possible. Mais, il s'agit d'une partie intégrante du water-polo. Les joueuses le font tellement bien que l'arbitre ne peut pas pénaliser ce qu'il ne voit pas.

Nous ne pouvons pas blâmer les arbitres, ils ne peuvent pas voir sous l'eau. Et parfois, il y a tellement d'accrochage qu'ils rangent tout simplement leur sifflet pour ne pas trop ralentir le jeu.

Au sujet de l'environnement très francophone autour de l'équipe canadienne féminine

Nous provenons pratiquement toutes du Québec. Malgré tout, les joueuses anglophones s'adaptent très bien puisque nous sommes une grande famille. Tout le monde est bilingue, ou au moins réussit à comprendre les deux langues.

Les réunions se déroulent habituellement en anglais, mais il y a beaucoup de français. En situation de match, lorsque nous crions des indications, nous faisons la distinction. C'est un automatisme, nous savons qui comprend mieux le français et qui est plus à l'aise en anglais.

La majorité des joueuses proviennent du Québec puisque c'est dans cette province que se trouvent les clubs les plus forts. Par exemple, les clubs de Dollard-des-Ormeaux et CAMO sont très reconnus. Il y a de meilleurs entraîneurs au Québec, et nous sentons qu'un effort est fait sur ce plan.

Au sujet de la chimie d'équipe

Le noyau de l'équipe joue ensemble depuis environ six ans. Mais, ce n'est pas très long pour former une chimie d'équipe. Il suffit d'avoir les bons éléments et la bonne attitude.

Pour l'équipe canadienne, il y a un bon noyau de vétérans qui rallient les recrues. En revanche, les nouvelles joueuses ramènent le rire et le plaisir dans l'équipe. En fait, ce n'est pas compliqué, pour nous, de développer la complicité.

De plus, nous faisons régulièrement des activités ensemble. Par exemple, avant les Championnats du monde FINA, nous sommes allées souper dans un restaurant sur le bord de l'eau. Parfois, nous passons une journée au spa.

Il est difficile de sortir toutes les 13 ensemble, mais certaines filles vont parfois souper ou regarder un film au cinéma en petits groupes. Et lors des compétitions, nous restons pratiquement tout le temps ensemble.

Samedi, je vous parlerai de l'avenir de l'équipe féminine et des changements qui ont été apportés après les Jeux olympiques d'Athènes.

À bientôt.

(propos recueillis pas Jean-François Tremblay)


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