La parole à: Nicolas Leblanc

Nicolas Leblanc

Nicolas Leblanc revient sur la performance incroyable de son bon ami Alexandre Despatie au 3 m et sur le 4e rang d'Émilie Heymans à la tour.

Au début, j'étais nerveux pour Alexandre. Je craignais qu'il fasse une erreur coûteuse. La pression a toutefois commencé à tomber après les préliminaires.

Il dominait tellement au 3 m. Jamais je ne l'avais vu aussi bien plonger, jamais je n'avais vu une aussi grande domination de sa part. C'était vraiment beau de le voir à l'oeuvre. En demi-finale, il a encore dominé pour se créer une avance confortable. Puis, en finale, il a continué ses exploits en réussissant pratiquement à la perfection tous ses plongeons.

Nicolas nous parle du record du monde d'Alexandre et de son incroyable total de 813,60 points

J'étais assis dans les estrades avec le jeune Riley McCormick (il représentera le Canada au 10 m synchro) et on n'en revenait tout simplement pas. Pour nous, le cap des 800 points représentait un sommet inatteignable.

C'était pratiquement rendu plate, tellement Alexandre dominait durant la finale. Avec encore deux plongeons à exécuter, on savait qu'il pouvait franchir le plateau des 800 points. Pour y parvenir, il devait obtenir des 9 à ses deux derniers sauts, et c'est exactement ce qu'il a réussi. Il fallait des nerfs d'acier pour le faire!Après sa médaille d'or, j'ai serré Alex dans mes bras tellement j'étais heureux pour lui. Malheureusement, on n'a pas eu le temps de trop parler, car il devait répondre aux nombreuses demandes d'entrevues. Le lendemain, on a toutefois eu le temps de prendre une petite bière ensemble pour relaxer.

Déçu pour Émilie

Après les émotions fortes du 3 m, j'ai vécu une journée différente avec Émilie et Myriam.

Myriam avait bien amorcé ses préliminaires, mais elle a commis une grosse erreur sur son équilibre. C'était malheureusement mission impossible pour elle après ce plongeon. C'est vraiment dommage, car elle a très bien plongé en demi-finale.

Pour Émilie, elle a connu un lent départ pour ensuite se ressaisir. En finale, la porte était grande ouverte pour elle. Nous étions tous terriblement déçus lorsqu'elle a manqué son quatrième plongeon. Dès que je l'ai vu à la tour à son 4e saut, je savais qu'elle le manquerait. On pouvait voir qu'elle avait hésité un peu, et elle était plus lente que d'habitude.

Je voulais lui remonter le moral, mais je ne savais pas trop quoi lui dire. Ce n'est pas évident de vouloir consoler un coéquipier après une difficile journée. Je suis confiant qu'elle va revenir forte, Émilie.

De mon côté, j'ai vraiment hâte à ma compétition de dimanche. Je ne peux plus attendre...Le grand jour arrivera samedi. On se reparle après ma compétition.

(Propos recueillis par Jean-François Chaumont)