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France
Hugues Duboscq: poutine miracle ou préparation minutieuse?

 

Hugues Duboscq avec sa médaille de bronze

26 juillet 2005 - Médaillé de bronze inattendu à Athènes au 100 m brasse, le Français Hugues Duboscq a prouvé à Montréal que sa médaille n'était pas le fruit du hasard. Ce n'est pas la chance qui permet à un athlète de se couvrir de médaille, mais bien le travail acharné. Duboscq en fait la preuve.

Contrairement à plusieurs nageurs qui ont levé le pied après les Jeux olympiques, le nageur tricolore de 23 ans a redoublé d'ardeur. Pour grimper à nouveau sur le podium à Montréal, il a débarqué au Québec un mois à l'avance.

« Je voulais prendre la température du pays et m'acclimater à mon nouvel environnement, explique Duboscq. C'est toujours agréable de se fondre dans le pays où on se retrouve. J'ai adoré m'entraîner à Trois-Rivières. »

Apprendre du champion olympique

Au cours de l'hiver, il a aussi mis le cap sur le Japon afin de participer à un entraînement de 4 jours avec le champion olympique du 100 m brasse, Kosuke Kitajima.

« Je désirais côtoyer un champion olympique, car à mes yeux, un médaillé d'or des JO représente un mythe. Je suis heureux puisque mon séjour au Japon a servi à détruire le mythe. Je me suis rendu compte que Kitajima était un nageur comme moi, qui doit travailler tous les jours pour devenir meilleur. »

Un record personnel

Hugues Duboscq
(Photo PC/Frank Gunn)

Duboscq y tenait à cette médaille. Dès les préliminaires aux XIes Championnats du monde FINA, il a fracassé son record personnel et celui de France avec un chrono de 1 min 5/100. Il s'est ainsi rapproché à seulement cinq petits centièmes de la célèbre barrière de la minute.

« C'est énorme comme chrono, car j'ai battu mon temps personnel de 79 centièmes. D'ici peu, je crois pouvoir nager sous la minute et je pourrai me rapprocher de l'Américain Brendan Hansen et de Kitajima, mes deux grands rivaux. Avec la nouvelle réglementation qui permettra une nouvelle ondulation dans la coulée à la brasse, je réussirai à passer sous la minute. »

À Montréal, Hansen a pris sa revanche d'Athènes sur Kitajima en remportant la médaille d'or avec un temps de 59 s 37/100 lors de la finale. Le Japonais a réussi un temps de 59 s 53/100, alors que Duboscq a arrêté le chrono à 1 min 20/100.

« Je savais que pour cette année, je ne pouvais battre Hansen et Kitajima. Je suis surtout heureux, car je voulais prouver que ma médaille à Athènes ne découlait pas du hasard. Pour les mondiaux FINA, je faisais partie des bêtes à abattre pour ceux qui aspiraient à un podium. Mais ils n'ont pas réussi à m'abattre. »

La poutine comme recette miracle?

Lors de son passage au Québec, Duboscq a eu le temps de se familiariser avec plusieurs facettes de notre culture. Il a appris de nouveaux mots, qu'il préfère ne pas dévoiler. Il a aussi goûté à la fameuse poutine.

« J'ai vraiment adoré votre poutine, j'en ai d'ailleurs mangée à sept ou huit reprises. La semaine avant la compétition, je n'ai toujours pas osé en manger, car je craignais que ça nuise à ma préparation... »

Pas de danger pour Duboscq puisque la poutine ne l'aura pas empêché de retrouver le podium à Montréal. Et pourquoi pas deux fois? Mardi soir, le Français a pris le premier rang lors des demi-finales du 50 m brasse en fracassant un record de France avec un temps de 27 s 73/100.