Summer McIntosh en tête d’affiche des essais nationaux

Les essais canadiens de natation et de paranatation n’auront jamais été aussi attendus. Avec des billets pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris à la portée des athlètes, Natation Canada a mis le paquet cette année.

La fédération nationale a même prévu une réplique de la tour Eiffel pour l’entrée des nageurs, question de rappeler ce qui est en jeu : une place dans les équipes olympiques et paralympiques.

Je suis tellement contente, reconnaît Summer McIntosh au micro de CBC Sports. Voir la mini tour Eiffel, c’est plutôt incroyable. On ressent de la fébrilité. Je suis passée par là plusieurs fois, j’essaie de rester le plus calme possible.

La situation est bien différente d’il y a trois ans, au centre aquatique Pan Am Sports, la dernière fois que les essais ont eu lieu. C’était au coeur de la pandémie mondiale de COVID-19. Aucun partisan n’avait accès. Les nageurs devaient porter un masque jusqu’au bord de la piscine avant leurs courses.

De lundi à dimanche, les amateurs seront au rendez-vous. Plusieurs séances du soir sont déjà à guichets fermés. 

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Une deuxième présence pour Summer

Ce sera déjà les deuxièmes Jeux olympiques de McIntosh. Trois ans seulement après s'être taillé une place à 14 ans. Elle sera favorite pour gagner plusieurs médailles. Certains spécialistes la voient comme un talent unique dans sa génération.

C’est certainement différent. Pouvoir avoir des partisans ici, ça va être électrisant, surtout les soirs pour les finales.

En 2021, j’étais si jeune, j’apprenais beaucoup. J’ai beaucoup grandi depuis, dit McIntosh, du haut de ses… 17 ans. 

McIntosh devrait être au départ de sept épreuves pendant les essais. Son entraîneur Brent Arckey, avec les Sharks de Sarasota, sera aussi à Toronto pour l'encadrer.

C’est amusant, c’est stressant aussi, mais ça fait partie du jeu. Il faut être capable de gérer le stress et se mettre au défi un peu, a-t-il dit.

Je trouve qu’elle devient de plus en plus concentrée, à mesure que la pression monte. C’est ce que les grands et grandes font. Ils savent quand c’est le moment de performer.

Beaucoup de profondeur

McIntosh n’est que la pointe de l’iceberg dans ce bassin de nageurs qui vont tenter de se rendre à Paris. Certains parlent d’une génération dorée pour la natation canadienne.

Maggie Mac Neil, championne olympique, pourrait devenir la première femme à défendre son titre au 100 m papillon.

Je n’arrive pas à croire que ça commence aussi vite. Je veux m’améliorer par rapport à ma performance à l’Omnium canadien il y a quelques semaines. Il me reste à mettre ensemble tous les éléments d’une course parfaite, a indiqué Mac Neil.

Le directeur de la haute performance de Natation Canada, Josh Atkinson, a hâte de voir comment vont réagir les athlètes à un environnement sous pression.

Nous aurons de nouveaux visages et des vétérans. Nous sommes tous sur le même chemin qui mène à Paris. La profondeur de notre équipe est fantastique.

Il en va de même pour les paranageurs. Danielle Dorris s’est révélée il y a trois ans à Tokyo, avec une médaille d’or et une autre d’argent. Dorris salue la décision de faire les essais paralympiques en même temps que les essais olympiques.

C’est génial que tout soit intégré en une seule séance finale. En 2016, c’était les mêmes dates, mais les courses de paranage étaient à la fin de la journée et tout le monde s’en allait.

Je suis fébrile, je suis prête. J’ai hâte de m’abreuver de l’atmosphère.

Kylie Masse, de son côté, se prépare pour ce qui serait ses troisièmes JO. Rien n’est jamais acquis, je suis reconnaissante d’avoir cette chance. C’est certain qu’il y a de la pression. Ce sont les Jeux olympiques, c’est notre seule occasion d’y accéder. Il faut accepter la pression et savoir la gérer.

Les Jeux olympiques se dérouleront du 26 juillet au 11 août. Les Jeux paralympiques seront tenus du 28 août au 8 septembre.

D'après un texte de Devin Heroux