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Un pas de recul et deux pas en avant pour Alexis Galarneau

Alexis Galarneau salue la foule, la raquette dans les airs, lors d'un tournoi au Mexique.

En à peine un mois, Alexis Galarneau est passé du 221e au 161e rang du classement de l'ATP.

Photo : Crédit: Regina Cortina

Au tennis professionnel, l’ascension vers l’élite est bien rarement une ligne droite. Alexis Galarneau l’a appris à ses dépens en début d’année.

Le Québécois, 4e Canadien à l’ATP, a passé quelques semaines sur la touche pour soigner des blessures. Son premier match en plus de deux mois, un double en Coupe Davis avec son compatriote Vasek Pospisil, le 3 février, s’est soldé par une défaite de 6-4, 6-7 (7/4) et 6-3 contre les Sud-Coréens Jisung Nam et Minkyu Song.

Après deux défaites d’entrée aux tournois Challenger de Cherbourg, en France, et de Tenerife, en Espagne, Galarneau s’est absenté de la compétition pendant plus d’un mois. En début d’année, il disait viser le top 100 mondial d’ici quelques mois. Trois mois plus tard, non seulement ne s’approchait-il pas de cet objectif, il s’en éloignait.

Il y a du doute, beaucoup de questionnement, de l’incertitude. Tu n’es plus autant en automatisme sur tout ce que tu fais. Et tu vois les joueurs avec qui tu jouais il y a un mois ou deux bien faire. Ça crée une peur de manquer quelque chose (FOMO), a raconté Galarneau en entrevue à Radio-Canada Sports au Complexe multisports de Laval.

C’est peut-être cette peur qui a précipité son retour au jeu, le 25 mars, même s'il admet qu’il n’était pas au sommet de sa forme. Mais dans une posture où chaque point défendu et chaque bourse obtenue peut faire une différence pour la suite d’une carrière, le Canadien a pris la décision d’entamer une série de tournois au Mexique.

Je suis parti de Laval sans me sentir incroyable physiquement, a-t-il avoué. Mais j’ai cette mentalité que, parfois, il faut se mettre dans la situation à chaud pour s’en sortir. C’est pourquoi j’ai pris la décision d’y aller même si je ne me sentais pas à 100 %. Avec mon entraîneur, l’objectif que nous nous fixions était de voir une amélioration de match en match. Le focus était de s’améliorer chaque jour. C’est d’ailleurs quelque chose qu’on va continuer à appliquer pour les prochaines tournées.

Si Galarneau et son entraîneur Gary Muller comptent suivre la même recette à l’avenir, c’est parce qu’elle a fait ses preuves.

Quarts de finale, finale, quarts de finale, demi-finale… En un mois sur les terrains mexicains, Galarneau a remporté 11 de ses 15 rencontres. Du 221e rang à l’ATP le 18 mars, il s’est retrouvé en 161e place le 21 avril, un sommet dans sa carrière.

C’était vraiment une belle tournée, surtout après trois ou quatre mois d’incertitude, de blessures et de doutes qu’on peut avoir. Est-ce que je peux retrouver mon meilleur jeu? Est-ce que je pourrai aller chercher mon meilleur classement en carrière? La tournée a été plus difficile au départ, mais de match en match, je reprenais mes aises sur le terrain. J’ai eu la bonne mentalité de me battre jusqu’à la fin de chaque match et ç’a donné de bons résultats.

Et, au passage, il a conquis la foule mexicaine. Galarneau a reçu le traitement des vedettes de l’ATP et a pris des bains de foule à la fin de ses matchs.

Alexis Galarneau prend une photo avec trois partisans mexicains.

Alexis Galarneau a été l'un des favoris de la foule mexicaine lors du dernier mois.

Photo : Crédit: Regina Cortina

J’ai été surpris du niveau d’emballement des Mexicains envers le tennis, mais aussi envers moi. Nous, comme joueurs, on veut jouer devant des foules, devant des gens qui apprécient le spectacle. Ça m’a donné beaucoup d’énergie pour les quatre semaines.

Une citation de Alexis Galarneau

Voir que je peux inspirer quelques jeunes à jouer au tennis, c’est l’une des raisons pour lesquelles je joue. Je veux redonner au suivant et essayer d’inspirer, a-t-il ajouté.

Peut-être aura-t-il l’occasion d’en inspirer d’autres ces prochaines semaines, qui s’annoncent cruciales pour l’athlète de 25 ans dans sa quête d’atteindre le top 100. Dans moins de trois semaines, il participera aux qualifications, à Roland-Garros, à Paris. À la fin du mois de juin, il fera de même à Wimbledon, à Londres.

[Le tableau principal à Paris] est plus réaliste que jamais. Je sens que je suis en mission. Et la mission, c’est de me qualifier pour le tableau principal. Il ne faut pas se fixer de limites, a-t-il indiqué.

Puis viendra l’Omnium Banque Nationale, où il a fait bonne figure à ses deux apparitions dans le tableau principal. Il avait l’Argentin Francisco Cerundolo, 22e mondial à l’époque, dans les câbles lors du tournoi à Toronto en août dernier. En avance 3-0 dans la manche ultime, le Lavallois s’était finalement incliné 6-2, 4-6 et 6-4. À quand la première victoire en Masters 1000?

Ç’a fait mal de ne pas gagner ce match-là, mais j’ai appris à mieux gérer ce genre de moment précis. J’ai été capable de bien l’appliquer en Coupe Davis [victoire contre l’Italien Lorenzo Sonego, 38e raquette mondiale en septembre dernier, NDLR]. Cette année, je serais déçu de perdre au premier tour de l’Omnium Banque Nationale une troisième fois en trois ans, a-t-il confié.

Des prochains mois remplis d’espoir pour un athlète qui vit toujours la réalité précaire d’un joueur hors du top 100. Galarneau prend le pari qu’un maximum d’investissement d’argent et d’énergie lui permettra ultimement d’atteindre la fine élite.

Il est épaulé par son entraîneur et par un spécialiste en conditionnement physique, Dean Hollingworth. Dans la mesure du possible, il voyage accompagné. Se retrouver parmi les 100 premiers serait toutefois la fin d’un casse-tête financier quotidien.

Je l’espère. Les meilleures performances rapportent les meilleures bourses. C’est là-dessus que je me concentre. Je sais aussi que les performances incitent les commanditaires à investir en toi. Mais tout commence avec l’investissement en soi. Dès que j’ai les moyens d’avoir un physiothérapeute sur la route, je prends cette décision. Tu évites ainsi quelques blessures et tu restes en meilleure forme pendant la semaine. Tu te donnes de plus grandes chances de gagner des tournois, a conclu Galarneau.

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