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L’orme d’Amérique, cet arbre majestueux presque disparu

Un orme d'Amérique vu du sol.
Un orme d'AmériquePHOTO : iStock
Publié le 16 mai 2024

L'orme d'Amérique est un des plus beaux arbres du continent. La ville de Québec en a fait son emblème, même s'il se fait de plus en plus rare en raison d'une maladie qui l'a décimé. Louis Bernier, spécialiste en pathologie forestière, explique comment la maladie hollandaise s'est étendue.

L’orme d’Amérique ou l’orme blanc, qui a la forme d’un parapluie, atteint une très grande taille et il peut vivre des centaines d’années.

La maladie hollandaise ou la graphiose de l’orme infecte cet arbre. Sept chercheuses hollandaises « ont mis en lumière la cause de la mort des ormes, qu’on a d’abord observée en Europe vers la fin de la Première Guerre mondiale. Leur mort est due à un champignon microscopique, apporté par un coléoptère, le scolyte de l’orme », explique Louis Bernier.

Lorsqu’il est attaqué, l’orme bloque ses vaisseaux pour emprisonner l’agent pathogène. Malheureusement, cette réaction est trop forte. Les scolytes attaquent en début d’été et l’orme meurt en quelques semaines.

Cette maladie est arrivée en Amérique du Nord en 1929, à Cleveland et à Cincinnati, deux villes d’Ohio. Au Canada, le botaniste René Pomerleau l’a observée une première fois à Saint-Ours, près de Sorel, en 1944. Pour les sauver, on les aspergeait de DDT, un insecticide très efficace, mais qui est très agressif.

Ensuite, on a plutôt mis en place une approche de lutte intégrée en abattant les arbres atteints. « Sachant qu’un orme qui est en train de mourir attire les scolytes femelles qui vont venir y pondre, si on laisse beaucoup d’ormes morts sur le territoire, la population de scolytes va exploser. »

Pour des ormes patrimoniaux en santé, on injecte un fongicide qui attaque les champignons, et ce, de façon préventive.

En terminant, Louis Bernier dévoile combien d’ormes ont survécu à la maladie hollandaise et il analyse sa possible résurgence en grande quantité dans nos villes.

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