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« C’est assez » : le président de l’Assemblée législative dit avoir subi de l’intimidation

Le carte de membre du Parti saskatchewanais de Randy Weekes, sectionnée en deux morceaux.

Randy Weekes a publié sur son compte X une photo de sa carte de membre du Parti saskatchewanais découpée en deux morceaux.

Photo : Page X de Randy Weekes

Radio-Canada

Alors que se termine la session législative en Saskatchewan, le président de la Chambre, Randy Weekes, a choisi de déchirer sa carte de membre du Parti saskatchewanais. Il reproche à certains membres du gouvernement de l’avoir intimidé et même menacé.

Dans son discours de fin de session, Randy Weekes a affirmé qu’il arrivait au leader parlementaire du gouvernement et ministre du Commerce et de l’Immigration, Jeremy Harrison, de crier et de lui envoyer des messages textes lorsque ce dernier n’était pas d’accord avec une décision prise par le président de la Chambre.

Randy Weekes reproche également à Jeremy Harrison d’avoir fait des gestes menaçants à son encontre, notamment en lui montrant l’intérieur de son veston comme si le ministre y cachait une arme à feu.

J’ai peur que [Jeremy Harrison] transporte un fusil.

Une citation de Randy Weekes, président de l'Assemblée législative de la Saskatchewan
Le président de la Chambre Randy Weekes.

Le président de la Chambre, Randy Weekes, est député du Parti saskatchewanais depuis 1999.

Photo : Assemblée législative de la Saskatchewan

Randy Weekes reproche également au ministre de ne pas avoir respecté les règles en apportant un fusil de chasse au Palais législatif.

Bien que le président de la Chambre soit membre du Parti saskatchewanais, il doit faire preuve d’impartialité envers les différents partis politiques.

Or, selon Randy Weekes, Jeremy Harrison et ses collègues du Parti saskatchewanais ont tenté de l'intimider afin d’être avantagés.

Jeremy Harrison, de même que les leaders [du Parti saskatchewanais] veulent que je fasse tout ce qu’ils veulent, soutient-il.

Ils m’ont continuellement harcelé à travers des messages textes. Le leader parlementaire, à travers son comportement, a démontré un mépris pour cette institution. [...] Assez, c’est assez!

Une citation de Randy Weekes, président de l'Assemblée législative de la Saskatchewan

Une fois la session législative levée, Jeremy Harrison n’était pas disponible pour commenter les accusations à son endroit.

Pour sa part, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a affirmé ne pas avoir parlé au ministre à propos de ces allégations. Il a tout de même pris la défense de son gouvernement.

Je n’ai jamais vu un fusil ou entendu parler d’un fusil dans le Palais législatif, soutient le premier ministre.

Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, le 18 mars 2024.

« Ce sont les allégations d’un mauvais perdant », reproche Scott Moe. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Cory Herperger

Scott Moe affirme également que Randy Weekes ne lui avait jamais fait part de ses inquiétudes.

Selon lui, le président de la Chambre ne digère pas le fait qu’il n’ait pas été choisi pour représenter le Parti saskatchewanais dans la circonscription de Kindersley-Biggar en prévision des prochaines élections provinciales.

Ce sont les allégations d’un mauvais perdant.

Une citation de Scott Moe, premier ministre de la Saskatchewan

La relation entre Randy Weekes et ses collègues du Parti saskatchewanais s’est détériorée au cours des derniers mois.

En avril, le président de la Chambre a ordonné à la ministre des Finances, Donna Harpauer, de s’excuser après qu’elle lui ait envoyé un message texte critiquant son travail.

Randy Weekes affirme également que ces problèmes se poursuivaient en dehors de l’Assemblée législative.

Selon lui, un employé du gouvernement s’est jeté sur lui. Un autre membre du gouvernement aurait également tenté de le frapper.

La cheffe du Nouveau Parti démocratique de la Saskatchewan, Carla Beck, croit que Scott Moe devrait enquêter sur les allégations faites par Randy Weekes.

Les Saskatchewanais méritent mieux que ça, affirme-t-elle.

Ces types d'actions et le manque de leadership du premier ministre suscitent des inquiétudes quant à la décision prise par cette assemblée.

Une citation de Carla Beck, cheffe du Nouveau Parti démocratique de la Saskatchewan

Malgré ses affirmations, Randy Weekes précise qu’il demeurera le président de la Chambre jusqu’à ce que la session législative reprenne après les élections. Un nouveau président sera alors choisi.

Avec les informations de La Presse canadienne

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