« Une perte immense » : hommages de la classe politique à Yvon Picotte

La classe politique a rendu hommage à l’ancien ministre libéral de Louiseville Yvon Picotte, décédé mercredi à l’âge de 82 ans alors qu'il souffrait d'un cancer.

C’était un politicien qui faisait de la politique pour les gens, qui croyait en son milieu, affirme Marc H. Plante, qui a à son tour été député de Maskinongé de 2014 à 2018.

Il dit qu’il s’est inspiré de son prédécesseur et de l'approche de celui-ci, notamment en ce qui concerne sa présence dans la communauté.

J'ai pris le modèle de faire plus de 50 activités par week-end, mais Yvon, il était partout, dans chacune des municipalités. Il prenait la soupe et l'entrée à Saint-Élie-de-Caxton, le plat principal à Saint-Sévère, puis le dessert à Yamachiche, et c’était comme ça tous les jours. Toutes les activités, il était présent, ça facilitait l’accès.

Il se rappelle que M. Picotte a toujours conservé la volonté d’aider les citoyens, même après son départ de la politique active.

L’année passée, on s'est vus en ville, puis il m'a dit : "Il y a quelqu'un qui est venu me parler, ils ont de la difficulté, Marc, à quel organisme je les envoie? Parce que ça a changé de nom." Il était encore au service de la population malgré plus de 25 ans de retrait de la vie politique. Ça, c'est extraordinaire, il le faisait parce qu'il était là pour les gens, raconte-t-il.

Il y a plein de citoyens qui rentraient chez eux le week-end, ils parlaient de dossiers, il ouvrait toujours sa porte, il était toujours là pour les écouter, parce qu’il disait toujours une chose : "On fait de la politique pour les gens, puis c'est nos gens, notre premier patron", ajoute-t-il.

Même s’il ne se trouvait pas dans la même famille politique que M. Picotte, l’ancien député du Parti québécois de Laviolette, Jean-Pierre Jolivet, a tout de même rendu hommage à son collègue décédé de l’Assemblée nationale.

Pour moi, c'était le modèle d'une personne qui, après avoir eu des difficultés, a su se rétablir et aider les autres. Et dans ce sens-là, il a eu tout mon respect, explique-t-il en référence à l’implication de M. Picotte auprès des toxicomanes.

Pour moi, c'est une grande perte, parce que Yvon avait une façon de présenter les choses un peu populiste mais quand même avec beaucoup de rigueur. Pour moi, c'est une perte immense, celle de notre ami Yvon qui, malheureusement, a été affecté d'un cancer qui ne lui a donné aucun répit, ajoute-t-il.

Un hommage de Denis Coderre

Joint alors qu’il était sur le chemin de Compostelle, l’ancien maire de Montréal, ancien ministre libéral fédéral et candidat potentiel à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ), Denis Coderre, a fortement réagi à la mort d’un homme politique qu’il appréciait beaucoup, notamment pour sa combativité.

Moi, j’avais deux modèles en politique : Yvon Picotte et Jean Chrétien. Pour la petite histoire, quand j’étais député fédéral, mon surnom, c’était le jeune Picotte. Yvon est un gars de région. Comme ministre des Loisirs, il a fait en sorte qu’il y ait une équipe du Québec aux Jeux de la Francophonie. Il était toujours là, il était présent, et c’était quelqu’un qui pouvait prendre la chaleur, dit-il.

M. Coderre indique qu’il a passé plusieurs heures avec lui il y a deux semaines pour discuter de politique, notamment d’une candidature à la chefferie du PLQ.

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C’était juste avant mon départ pour Compostelle, j’allais lui demander conseil. Il a fait partie de ma réflexion. Il m’a dit : "Denis, il faut que tu te présentes au leadership." [...]Je lui ai dit : "Je vais faire Compostelle pour toi aussi, mon cher Yvon", parce qu’il était lui aussi un croyant, indique-t-il.

D'après des entrevues à l'émission En direct et au Téléjournal Mauricie