•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Ukraine : Moscou affirme gagner du terrain dans la région de Kharkiv

Des pompiers s'affairent autour de deux édifices bombardés, et une épaisse colonne de fumée s'élève de l'un d'eux.

Des pompiers à Kharkiv, après un tir de missile russe, le 10 mai 2024.

Photo : Reuters / Vyacheslav Madiyevskyy

Agence France-Presse

La Russie a affirmé, dimanche, avancer dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine. Elle revendique la prise de quatre localités supplémentaires près de la frontière, dans le cadre de l'offensive qu'elle a lancée vendredi, poussant l'évacuation de milliers de civils.

Au total, 4073 personnes ont été évacuées, a écrit dimanche le gouverneur de la région ukrainienne, Oleg Synegubov, sur les réseaux sociaux, un jour après que les forces russes eurent revendiqué la prise de cinq villages dans la région.

Une femme âgée est assise à un point d'évacuation et attend, entourée d'autres évacuées et d'un bénévole.

« Au total, 4073 personnes ont été évacuées », a écrit dimanche le gouverneur de la région de Kharkiv.

Photo : Getty Images / ROMAN PILIPEY

Le ministère russe de la Défense a ensuite fait état, en milieu de journée, de la prise de quatre localités supplémentaires très proches de la frontière – Gatichtché, Krasnoïé, Morokhovets et Oleïnikovo – dans cette région où se trouve la deuxième ville d'Ukraine.

M. Synegubov a indiqué que, dimanche, un homme de 63 ans avait été tué par des tirs d'artillerie dans le village de Glyboke et qu'un homme de 38 ans avait été blessé à Vovchansk, une ville frontalière qui comptait quelque 3000 habitants avant l'offensive en cours.

Guerre en Ukraine

Consulter le dossier complet

Un véhicule blindé est en feu, un corps gît dans la rue.

L'AFP a pu voir des personnes évacuées près de Vovchansk, la plupart âgées et désorientées.

Nous n'étions pas prêtes à partir. Chez nous, c'est chez nous, déclare Lyouda Zelenskaya, 72 ans, son chat Zhora dans les bras. Comme elle, Liouba Konovalova, 70 ans, se remémore la nuit terrifiante qui a précédé leur évacuation. Toutes deux vivaient ensemble après le départ de leurs enfants.

Autour d'elles, des volontaires assistent des évacués âgés assis sur des bancs pour s'enregistrer et recevoir de la nourriture avant de partir pour Kharkiv.

Selon Oleksiï Kharkivsky, un policier de Vovchansk mobilisé pour ces évacuations, plusieurs personnes sont mortes dans des bombardements samedi, et le corps d'une autre a été découvert sous des gravats durant la nuit.

La ville est constamment sous les tirs. Artillerie, mortiers, les ennemis attaquent avec tout ce qu'ils ont.

Une citation de Oleksiï Kharkivsky, policier à Vovchansk

Selon lui, depuis vendredi, quelque 1500 personnes ont été évacuées de cette ville touchée par 32 attaques de drones au cours des 24 dernières heures.

Le commandant en chef des forces ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, a indiqué pour sa part que les tentatives de percer nos défenses ont été stoppées.

Mais il a admis que la situation dans la région de Kharkiv s'était significativement dégradée et restait compliquée.

[Les forces ukrainiennes] font tout ce qu'elles peuvent pour maintenir leurs lignes de défense et infliger des dégâts à l'ennemi.

Une citation de Oleksandr Syrsky, commandant en chef des forces ukrainiennes

Des contre-attaques sont en cours, dit Zelensky

Dans une allocution faite samedi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a soutenu que des contre-attaques ukrainiennes étaient en cours dans cette zone frontalière, d'où les troupes russes avaient été repoussées il y a près de deux ans.

Perturber les plans d'offensive russes est désormais notre tâche numéro un.

Une citation de Volodymyr Zelensky, président ukrainien

Le président a exhorté les alliés de l'Ukraine à accélérer les livraisons d'armes.

Les autorités de Kiev disaient depuis des semaines que Moscou pourrait tenter d'attaquer les régions frontalières du nord-est, alors que l'Ukraine est aux prises avec des retards dans l'aide occidentale et un manque de soldats.

Samedi, le ministère russe de la Défense a déclaré que ses troupes avaient libéré cinq villages ukrainiens dans la région, ainsi qu'un autre dans la région de Donetsk, plus au sud.

Les forces ukrainiennes ont, de leur côté, multiplié les frappes à l'intérieur de la Russie et dans les zones d'Ukraine occupées par les Russes, en particulier contre les infrastructures énergétiques.

Des personnes cherchent des survivants après l'effondrement partiel d'un immeuble.

Des personnes enlèvent des débris, en cherchant des survivants après l'effondrement d'une partie d'un immeuble résidentiel de plusieurs étages à Belgorod après un tir de missile ukrainien, selon les autorités locales.

Photo : Reuters

Au moins neuf personnes ont été blessées, dimanche, dans l'effondrement partiel d'un immeuble à Belgorod, près de la frontière ukrainienne, après une frappe de l'armée de Kiev, ont indiqué les services d'urgence russes.

Un drone ukrainien a également provoqué, dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie sur le terrain de la raffinerie de Volgograd (sud de la Russie), a déploré le gouverneur de la région du même nom, Andreï Botcharov. Il a indiqué que l'incendie était éteint et qu'il n'y avait pas eu de victime.

Huit drones interceptés, dit Moscou

Le ministère russe de la Défense a, de son côté, affirmé qu'un total de huit drones ukrainiens avaient été interceptés dans la nuit, dont un au-dessus du territoire de la région de Volgograd, sans donner plus de précisions.

Propriété du géant Loukoïl, la raffinerie affirme sur son site Internet être le plus gros producteur de produits pétroliers dans le district fédéral du Sud, qui rassemble huit régions dans le sud-ouest de la Russie.

Le terrain avait déjà été la cible d'une attaque de drone ukrainien au début de février, sans faire de victime non plus.

Kiev dit agir en réponse aux frappes de l'armée russe contre des lieux civils, à commencer par ses infrastructures énergétiques.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.