Le critère de la langue désormais pris en compte lors des transports ambulanciers à Ottawa
Le critère de la langue fait désormais partie du protocole des services ambulanciers à Ottawa. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / Justin Tang
Le critère de la langue fait désormais partie du protocole des services ambulanciers à Ottawa. La Ville a confirmé à Radio-Canada qu’une entente de service révisée entre le Service paramédic d’Ottawa et les hôpitaux de la capitale fédérale a été officialisée lundi et devrait entrer en vigueur d'ici les prochaines semaines.
L’entente sur les services médicaux essentiels comprend une disposition reconnaissant les patients francophones
, atteste le chef du Service paramédic d’Ottawa, Pierre Poirier, dans une déclaration envoyée à Radio-Canada. Lorsque cela est cliniquement approprié et faisable sur le plan opérationnel, ces patients seront transportés soit au campus général, soit à l’Hôpital Montfort.
Des représentants d’associations franco-ontariennes déploraient depuis bon nombre d’années que le critère de la langue n’était pas pris en considération lors d’appels 911 nécessitant un transport par ambulance à Ottawa.
Le directeur général du Réseau des services de santé en français de l'Est de l'Ontario, Normand Glaude.
Photo : Radio-Canada
Le directeur général du Réseau des services de santé en français de l'est de l'Ontario (RSSFE), Normand Glaude, accueille avec optimisme ce changement.
Les francophones vont maintenant pouvoir demander à aller dans un hôpital qui est désigné, donc soit à Montfort ou l'hôpital d'Ottawa, pour être capable de recevoir leurs services en français
, se réjouit M. Glaude.
Ultimement, ça va leur permettre d'avoir accès à de meilleurs soins parce qu'ils vont pouvoir mieux s'exprimer dans leur langue et mieux comprendre les soins qui sont prodigués.
De son côté, le président-directeur général de l’Hôpital Montfort, Dominic Giroux, écrit dans une déclaration que l’Hôpital Montfort se réjouit qu’un consensus se soit dégagé entre les hôpitaux d’Ottawa et le Service paramédic d’Ottawa pour mieux répondre aux besoins des patients francophones de la région
.
C’est une excellente nouvelle.
Même si la santé et les besoins médicaux du patient priment sur le facteur linguistique, la langue de préférence du patient a été prise en compte dans l’entente sur les services médicaux d’urgence d’Ottawa à la suite de discussions avec les hôpitaux locaux
, explique M. Poirier.
L’ajout d’une telle disposition dans l’entente reflète notre engagement à servir tous les membres de notre communauté, y compris les francophones, en transportant ceux-ci vers un hôpital offrant des services en français.
La Ville d’Ottawa confirme que l’entente révisée a notamment été signée par le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO), l’Hôpital Queensway-Carleton, l’Hôpital Montfort et l’Hôpital d’Ottawa.
Le chef des ambulanciers d'Ottawa, Pierre Poirier. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Francis Ferland
Outre le fait français, cette entente vise à déterminer l’hôpital de destination pour les patients souffrant de troubles médicaux particuliers, afin que l’hôpital puisse fournir des services en fonction de ce dont souffre le patient
, explique le chef du Service paramédic d’Ottawa.
Par exemple, les ambulanciers transporteront un patient victime d’un accident vasculaire cérébral au campus civique alors qu’un patient en dialyse sera transporté soit au campus civique, soit au campus général
, ajoute M. Poirier.
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Avec les informations d’Antoine Fontaine