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Squamish vote contre un hôtel flottant pour l’usine Woodfibre LNG

Un énorme navire flottant sur l'eau.

L'hôtel flottant serait un bateau de croisière rénové qui servirait à héberger plus de 600 travailleurs. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Jeff Vinnick/Bridgemans

Radio-Canada

Le conseil municipal de Squamish a voté, mardi soir, à 4 contre 3, contre l'attribution d'un permis pour un hôtel flottant, un bateau de croisière rénové, qui servirait à héberger plus de 600 travailleurs de l'usine Woodfibre LNG dans la baie Howe.

L’usine de gaz naturel liquéfié a été approuvée par les gouvernements fédéral et provincial et la Nation Squamish. Elle est en cours de construction et devrait être opérationnelle en 2027. Il y a deux semaines, 200 personnes s’étaient présentées à une réunion publique, la plupart s'exprimant contre l'idée de cet hôtel flottant.

Mardi soir, les conseillers Chris Pettingill, Andrew Hamilton, Jenna Stoner et Lauren Greenlaw ont voté contre le projet. Le maire Armand Hurford et les conseillers Eric Andersen et John French ont voté pour.

Les conseillers ayant voté non ont expliqué ne pas en savoir assez sur les risques associés à l’hôtel, comme le trafic, les déchets du navire, les problèmes potentiels de sécurité impliquant les travailleurs et même des dangers tels qu’un éventuel glissement de terrain. Ils ont regretté le manque d'information de la part de l'entreprise.

Des défenseurs des femmes, filles et personnes 2ELGBTQI+ autochtones disparues et assassinées considèrent quant à eux que cet hôtel flottant compromettrait leur sécurité et que ces centaines de travailleurs entraîneraient une augmentation de la violence sexuelle.

« Des garanties insuffisantes »

La conseillère Lauren Greenlaw s’est dite très préoccupée par les risques.

Nous avons au moins besoin d'un report du permis temporaire d’utilisation pour discuter des questions en suspens et d’une évaluation plus importante des risques et des obligations. Nous avons [aussi] besoin d'un plan de gestion des déchets.

J'ai compilé les commentaires des audiences publiques, 92 % des répondants sont opposés à la délivrance de ce permis d'usage temporaire. Parmi les 8 % qui se sont prononcés en faveur, environ la moitié bénéficient directement financièrement de ce projet. La population s'est massivement prononcée contre la délivrance de ce permis d'utilisation temporaire.

Une citation de Lauren Greenlaw, conseillère municipale

Lauren Greenlaw, qui vient du secteur des ressources, dit que les garanties que les risques posés à la communauté seront atténués sont insuffisantes. Pour le conseiller Chris Pettingill, c'est le travail des dirigeants de se lever et de dire non quand c'est difficile et quand c'est approprié.

Pour les partisans du navire, celui-ci est l'option de logement la plus viable pour les centaines de travailleurs, et permettrait que le marché locatif ne soit pas accaparé par ces résidents temporaires.

Le conseiller John French considère que refuser ce permis ne va pas arrêter le projet actuellement en construction.

Olivier Corbeil, un résident de Squamish, a assisté au conseil municipal en ligne. Il croit que de bons points ont été soulevés par les conseillers, notamment concernant la sécurité, mais il s’inquiète pour les travailleurs. On a toujours un taux d'inoccupation à Squamish de près de 0 %.

[L’hôtel flottant] semblait une bonne solution immédiate, dit-il.

Dans une déclaration, le maire Armand Hurford explique que le projet Woodfibre LNG dans son ensemble constitue un défi majeur pour sa communauté qui nécessite une énorme capacité d’action et d’organisation. Il ajoute que les projets FortisBC et Woodfibre LNG sont deux projets distincts qui vont de pair et que la compréhension des impacts cumulatifs constitue un défi de longue date.

De son côté, la présidente de Woodfibre LNG, Christine Kennedy, dit être déçue par le vote. Elle assure que l'entreprise continuera de travailler avec Squamish, mais pointe le fait que le conseil est conscient que le gouvernement provincial a la compétence sur les plans de gestion liés aux [hôtels flottants].

Le discours de certains membres du conseil à l’égard des travailleurs qualifiés, qui constitueront la main-d’œuvre du projet, semble déplacé. [Ils] cherchent simplement à faire du bon travail, à nourrir leur famille et à avoir un endroit sûr et confortable où vivre. [...] Si ces gens venaient en tant que touristes, ils seraient les bienvenus.

Une citation de Christine Kennedy, présidente, Woodfibre LNG

30 jours pour reconsidérer ce vote

Pour la conseillère Lauren Greenlaw, ce vote n’est pas la fin de la conversation.

Je pense qu'il y a de fortes chances que cette conversation se poursuive au cours des 30 prochains jours. J'espère que nous pourrons arriver à un point où les [parties à la tête du projet] nous assurerons que [les] risques sont atténués et que nos préoccupations sont [...] entendues.

Une citation de Lauren Greenlaw, conseillère municipale

La ministre de l'Énergie, des Mines et de l'Innovation faible en carbone, Josie Osborne, encourage l'entreprise à continuer de travailler avec le district [de Squamish] pour lui fournir les informations dont elle a besoin.

Les deux parties, ajoute-t-elle, ont jusqu'à 30 jours pour reconsidérer leur décision.

Avec les informations d’Ali Pitargue, Chad Pawson et l’émission Phare Ouest

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