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Les temps sont durs à la boulangerie de Saint-Élie-de-Caxton

L'enseigne de la boulangerie porte l'inscription Du bon pain... croûte que croûte.

La propriétaire de la boulangerie de Saint-Élie-de-Caxton a dû recommencer à enseigner pour arrondir ses fins de mois.

Photo : Radio-Canada / Josée Ducharme

La boulangerie de Saint-Élie-de-Caxton a fait les frais des pressions inflationnistes au cours des dernières années, tellement que la propriétaire a dû trouver un revenu d’appoint pour continuer à garder son commerce ouvert l’hiver.

Venue s’établir dans la région il y a 14 ans, Isabelle Héroux est aujourd’hui propriétaire de cette boulangerie qui est en quelque sorte devenue un monument au sein du village.

Toutefois, les pressions inflationnistes qui frappent la province et le pays depuis plus d’un an rendent la vie rude pour les commerçants, et la boulangerie de Saint-Élie-de-Caxton n’est pas épargnée.

[Le prix de] la farine a quand même doublé depuis la pandémie. Le coût de l’électricité pour les petites entreprises a augmenté de 11 %. Les taux d'intérêt hypothécaires sont vraiment élevés, dit Mme Héroux.

Elle indique que parfois, lorsqu’elle n’est pas en train de servir ses clients, elle remet même parfois en question l'idée de rester à Saint-Élie-de-Caxton.

Quand je vais être derrière le comptoir, je vais changer d'idée parce que j'ai tellement de clients merveilleux et j'adore ce que je fais. Mais c'est qu’on se met à calculer à un moment donné les efforts [comparativement aux] profits. Et depuis quelques années, il n'y a pas des tonnes de profits, dit-elle.

Est-ce que je vais travailler 70 heures par semaine pour faire très très peu de profits et avoir de la misère à me payer des vacances? demande-t-elle.

Pour tenter de garder la tête hors de l’eau, Mme Héroux s’est même trouvé un emploi à temps partiel : elle est retournée travailler comme enseignante suppléante du lundi au mercredi pendant que sa boulangerie est fermée.

Mme Héroux plaide pour la consommation et la production locales comme antidotes aux difficultés que subissent les petits artisans et les producteurs locaux.

Je pense qu'il va falloir se pencher [là-dessus] parce qu'on lance un message depuis la pandémie [selon lequel] on veut de l'autosuffisance en matière de nourriture. Mais je ne sais pas combien de conteneurs arrivent d'outre-mer par semaine contenant des fruits, des légumes, du pain et autres produits, dit-elle.

Mme Héroux espère aussi que les gouvernements vont valoriser le travail des artisans qui nourrissent la population.

D'après une entrevue à l'émission En direct

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