Expulsion de Poilievre : Alain Rayes n’est pas surpris, mais très déçu
Alain Rayes, député indépendant de Richmond—Arthabaska (photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Raphaël Tremblay
Le député indépendant de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, n’est pas vraiment surpris de ce qui s’est passé mardi, à la Chambre des communes, alors que le chef de l’opposition officielle, Pierre Poilievre, a été expulsé de la Chambre des communes pour avoir traité le premier ministre Justin Trudeau de cinglé. Il a d'ailleurs refusé de retirer ses propos et a été suivi à l'extérieur de la Chambre par tous ces députés.
Non surpris donc, mais extrêmement déçu, dit-il.
J'ai quitté le Parti conservateur justement parce que ce style de politique ne m'intéressait plus. Ce qu’on voyait aux États-Unis est en train de s'installer de façon pérenne, on dirait, à la Chambre des communes.
Il considère que la scène était d’autant plus désolante qu’elle s’est produite devant des étudiants présents à la période de questions.
On est tellement de politiciens qui aimeraient que ça change, que ça redonne le goût à des gens de s’impliquer, une scène comme celle d'hier (mardi), c’est complètement désolant,
laisse-t-il tomber.
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Ce qui me fait le plus peur, c’est quand on n’écoute plus le président
, renchérit-il. Si on ne respecte pas le président qui doit légiférer le fonctionnement des débats, il n’y a plus de débat, on dit ce qu'on veut, on n'écoute plus la personne, il n’ y a plus de discussion. On arrête et on s'en va chacun chez nous.
Pierre Poilievre à la Chambre des communes mardi, avant son expulsion.
Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld
Alain Rayes peut comprendre que des erreurs puissent être commises. Lui-même se souvient d’un mot mal placé dans un élan d’émotion. Il s’était alors excusé rapidement.
On s'excuse, puis on passe à autre chose
, dit-il. Dans 99,9% des cas, quand le président nous interpelle, les gens s'excusent immédiatement.
Or, ce n’est pas ce qui s’est produit mardi et, selon lui, l’exemple donné est néfaste pour la démocratie. Les gens qui sont cyniques face aux politiciens, face à la politique en général, si on veut leur redonner confiance, il faut que ce cirque-là arrête une fois pour toutes.
Selon une entrevue réalisée à l'émission Toujours le matin