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Des centaines d’arrestations sur les campus universitaires américains

Un homme mains derrière le dos est escorté par deux policiers.

Des policiers escortent un manifestant propalestinien arrêté mardi sur le campus de l'Université South Florida.

Photo : AP / Douglas R. Clifford

Radio-Canada

Les autorités américaines ont arrêté des centaines de manifestants dans des campus universitaires du pays où des militants galvanisés par l’oppression du peuple palestinien multiplient les occupations et les campements pour faire pression sur le gouvernement américain, allié indéfectible d’Israël.

Les étudiants de ces universités réclament que la direction de leur établissement coupe les ponts avec des mécènes ou des entreprises qui bénéficient de l'opération armée d'Israël dans la bande de Gaza, où des dizaines de milliers de civils palestiniens ont été tués depuis octobre.

L’indéfectible soutien financier et militaire de Washington envers Israël est aussi vivement dénoncé.

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New York

Proche-Orient, l’éternel conflit

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Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

À New York, environ 300 manifestants ont été arrêtés ces dernières heures sur le campus de l’Université Columbia à la suite de l’occupation mardi du Hamilton Hall, un bâtiment situé dans le campus devenu ces dernières semaines le symbole de la mobilisation propalestinienne aux États-Unis.

Des gens, menottés, sont escortés par des policiers.

Les policiers de New York ont arrêté mardi soir 300 personnes qui ont occupé un immeuble de l'Université Columbia en appui à la communauté palestinienne de la bande de Gaza.

Photo : Associated Press / Craig Ruttle

Le service de police de New York, qui a expulsé les manifestants manu militari hier soir, a ajouté lors d’une conférence de presse mercredi que les personnes arrêtées sont des étudiants du College City, de l’Université Columbia ainsi que des militants venus de l’extérieur.

Wisconsin

Tôt mercredi matin, la police a entrepris de démanteler le campement des manifestants de l’Université du Wisconsin-Madison, où des adjoints du bureau du shérif du comté de Dane et des patrouilleurs de la police de l’État munis de boucliers anti-émeutes sont intervenus en refoulant une foule qui refusait de quitter les lieux. Une douzaine de personnes ont été arrêtées.

La police avait donné 15 minutes aux manifestants pour quitter les lieux avant que les agents ne commencent à démanteler le campement, rapporte la chaîne CNN. On ignore combien de personnes ont été interpellées.

Un agent tire une tente devant des manifestants.

Des policiers ont démantelé le campement des manifestants mercredi sur le campus de l'université du Wisconsin-Madison.

Photo : AP / John Hart

Californie

Les autorités policières ont aussi été très occupées la nuit dernière sur le campus de l’Université de la Californie à Los Angeles (UCLA), où de nombreux affrontements violents ont éclaté entre des manifestants pro-israéliens et propalestiniens.

Un manifestant masqué frappe à coup de bâton sur une clôture de sécurité.

De nombreux affrontements violents ont éclaté sur le campus de UCLA entre des groupes pro-Israël et pro-Palestine armés de bâtons, de projectiles et de pièces pyrotechniques.

Photo : Reuters / David Swanson

Les heurts ont commencé après que des contre-manifestants ont tenté d'enfoncer une barricade faite de barrières et de panneaux de contreplaqués improvisée autour du campement propalestinien. Les manifestants et contre-manifestants armés de bâtons, de projectiles divers et de pièces pyrotechniques se sont ensuite affrontés, certains ont été blessés.

La violence en cours à l'UCLA est absolument abjecte et inexcusable, a fustigé la mairesse de Los Angeles, Karen Bass.

Tôt mercredi, les policiers étaient toujours présents en grand nombre sur le site universitaire où régnait un calme relatif au tour du campement propalestinien.

Floride

Au moins 10 manifestants ont aussi été arrêtés mardi à la suite d’une manifestation houleuse sur le campus de l'Université South Florida, après que les autorités ont décrété que le rassemblement propalestinien n’était plus pacifique.

Les autorités ont déclaré à la chaîne CNN que la centaine de manifestants avaient l'intention d'utiliser certains des objets qu'ils avaient apportés comme armes et pour résister aux membres du personnel de l'université et aux forces de l'ordre. Les forces policières sont entrées en action après avoir sommé les manifestants de se disperser.

Une femme est escortée par des policiers.

Les policiers de la Floride ont interpellé une dizaine de manifestants lors d'un rassemblement déclaré illégal mardi sur le campus de l'Université South Florida.

Photo : AP / Jefferee Woo

Caroline du Nord

En Caroline du Nord, plusieurs manifestants ont aussi été arrêtés lors du démantèlement d’un campement sur un campus universitaire de Chapel Hill.

Louisiane

Quatorze personnes ont aussi été arrêtées lors de l’expulsion de manifestants du campus de l’Université Tulane, en Louisiane.

Dans un communiqué, l'université explique que les étudiants qui prenaient part à un campement illégal ont reçu de nombreux avertissements avant que des officiers de la police de La Nouvelle-Orléans et de la police de l'État de Louisiane ne les évacuent de force.

Nous avons soutenu de nombreuses manifestations légales tout au long de l'année. Cependant, nous restons opposés aux intrusions, aux discours de haine, à l'antisémitisme et aux préjugés à l'encontre de groupes religieux ou ethniques. Le harcèlement, l'intimidation, la violence et d'autres actes criminels sur l'un de nos campus ne sont pas acceptables.

Une citation de Extrait d'un message de la direction de l’Université Tulane

Un mouvement qui fait boule de neige

Depuis deux semaines, les mobilisations de soutien à Gaza se multiplient comme une traînée de poudre sur les campus américains, rappelant les manifestations contre la guerre du Vietnam, à la fin des années 1960.

Mais il n’y a pas que des affrontements sur les campus. L'Université Brown dans l'État du Rhode Island a notamment annoncé mardi avoir conclu un accord avec les manifestants, prévoyant le démantèlement de leur campement en échange d'un vote de l'université en octobre sur d'éventuels désinvestissements dans des "sociétés qui rendent possible et profitent du génocide à Gaza".

Pendant ce temps, les images montrant des policiers antiémeutes intervenant contre des manifestants, des étudiants et des professeurs propalestiniens sur les campus universitaires américains font le tour du monde et font vivement réagir la classe politique américaine à six mois des élections présidentielles.

Selon le commissaire de la police de New York, Edward A. Caban, le NYPD a dû intervenir lors de plus de 2400 manifestations à New York depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre dernier.

Joe Biden doit faire quelque chose contre ces agitateurs payés, a déclaré mardi soir sur Fox News le candidat républicain Donald Trump. Il nous faut mettre fin à l'antisémitisme qui gangrène notre pays aujourd'hui, a-t-il ajouté.

Occuper par la force un bâtiment universitaire est la mauvaise approche et ne représente pas un exemple de manifestation pacifique, a pour sa part tonné John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.

Au Canada aussi

Au Canada, l’opposition à la guerre que mène Israël dans la bande de Gaza s’est cristallisée sur les pelouses de l’Université McGill où un campement a été installé par des manifestants depuis la semaine dernière.

Les tribunaux ont par ailleurs rejeté mercredi une demande d’injonction déposée par deux étudiants qui réclamaient le démantèlement du campement.

Un campement est entouré de banderoles disant « You are funding genocide » et « Profs contre le génocide ».

Si le mouvement a été initié par des étudiants des universités McGill et Concordia, des étudiants de l’Université du Québec à Montréal et de l’Université Laval sont aussi présents.

Photo : Radio-Canada / Carla Oliveira

La direction de l’Université a de son côté requis l’aide de la police de Montréal pour forcer l’évacuation des manifestants, en cas de besoin. Le service de police s’est borné à déclarer qu’il préconise une résolution pacifique de cette situation.

Un campement en soutien aux Palestiniens a aussi vu le jour au début de la semaine sur les terrains de l'université UBC, à Vancouver et un autre a aussi été installé sur les pelouses de l'Université d'Ottawa.

Avec les informations de CNN, Reuters et Agence France-Presse

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