Kaven Petitpas écope de plus de 12 ans de prison
Kaven Petitpas était à l'origine accusé du meurtre au second degré de Donald Petitpas.
Photo : Facebook / Kaven Petitpas
Le Madelinot Kaven Petitpas est condamné à une peine d’emprisonnement de 12 ans et six mois, après avoir plaidé coupable, mardi, à des accusations d'homicide involontaire et de voies de fait causant des lésions corporelles.
L’homme de 42 ans a déjà purgé l'équivalent de 6 ans et 9 mois de prison en détention provisoire, ce qui signifie qu'il lui reste moins de 6 ans derrière les barreaux.
Les deux victimes de Kaven Petitpas sont ses parents. Son père, Donald Petitpas, a perdu la vie. Sa mère, Marie-Mai Harvie, a quant à elle été blessée lors des événements qui se sont produits le 17 novembre 2019, dans le secteur de Fatima aux Îles-de-la-Madeleine.
Au moment de rendre sa sentence, le juge Louis Dionne a qualifié le geste commis à l'aide d'une hachette et d'un sabre d'agression violente, voire brutale.
Le juge Louis Dionne, de la Cour supérieure du Québec
Photo : Radio-Canada
Il a souligné que la peine d'emprisonnement de 12 ans et 6 mois est, selon lui, justifiée et appropriée. Elle se situe d'ailleurs à mi-chemin entre les recommandations de la Couronne et de la défense, qui demandaient respectivement une peine totale de détention de 15 ans et de 10 ans.
Imposer une juste peine est un exercice difficile qui ne relève pas de la simple mathématique.
Louis Dionne a mentionné que l’homicide involontaire perpétré par Kaven Petitpas s’éloigne d’un geste accidentel pour se rapprocher de ce qui s’apparente à un quasi-meurtre commis sous l’effet d’une intoxication volontaire.
La preuve révèle que l’accusé connaissait les conséquences possibles chez lui de la consommation de méthamphétamine et autres substances ayant provoqué des psychoses toxiques et des hospitalisations à trois reprises dans le passé
, a continué le juge.
Le magistrat a aussi souligné les nombreuses conséquences du crime sur la famille Petitpas, dont la mère de l’accusé. Mme Harvie a perdu les liens qui l’unissaient à son fils
, a-t-il affirmé. Elle a perdu son conjoint et la maison familiale de son enfance.
Le juge Dionne a adressé les derniers mots de sa sentence aux membres de la famille, nombreux dans la salle d’audience du palais de justice de Havre-Aubert. À la famille Petitpas, je vous souhaite le meilleur pour la suite
, a-t-il dit.
Le tribunal interdit à Kaven Petitpas de communiquer avec sa mère, à moins d’avoir son consentement, jusqu’à la fin de sa détention. Il ne pourra plus posséder d’armes à feu et devra fournir son ADN.