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Est-ce la fin des tabulatrices de votes en Alberta?

Une rangée de tabulatrice placées sur une table pour une démonstration

Les tabulatrices de votes électroniques sont utilisées depuis plusieurs années dans les élections municipales.

Photo : Radio-Canada / François Joly

S’il est adopté, le projet de loi 20, prévoit l’interdiction des tabulatrices de votes électroniques lors des prochaines élections municipales.

Les tabulatrices de votes électroniques sont des machines munies d’un lecteur optique qui servent à comptabiliser les bulletins de vote.

Le ministre des Affaires municipales de l'Alberta, Ric McIver, avoue ne jamais avoir remis en question l’intégrité de ces machines. Sans préciser la source de cette information, il dit que cette disposition est prise pour répondre à des Albertains qui n’ont pas confiance dans les machines qui comptent les votes.

Des électeurs de plus en plus méfiants

Alexander Essex est professeur en génie logiciel à l’Université Western à London en Ontario. Il considère que les tabulatrices de vote sont utilisées pour économiser du temps, ça permet d'avoir des résultats plus rapidement.

Selon lui, la méfiance des électeurs est nourrie en partie par des politiciens qui mettent en doute la validité des résultats lors de certaines élections.

D’autre part, il dit comprendre qu’il y a aussi des gens qui s'inquiètent de savoir si leur bulletin de vote a bien été enregistré par la machine. Comment savez-vous si le résultat est le bon?

Le recomptage manuel est toujours une option, mais pour l'obtenir, il faut le demander devant les tribunaux avec des preuves à l'appui.

Bien que le projet de loi présente aussi un article qui vise à faciliter l'accès au recomptage, il ne s’appliquerait que dans des cas où la différence entre le gagnant et le deuxième candidat est de l’ordre de 0,5 % ou moins.

Ainsi, pour Alexander Essex, le problème n’est pas la machine en elle-même, mais le manque de transparence lors des élections.

Pour augmenter la confiance des électeurs, il suggère la surveillance aléatoire de machine après les élections pour s’assurer, et surtout pour démontrer au public que le processus électoral a été respecté et que les machines sont fiables.

Plus cher et plus long

Tyler Gandam, le maire de Wetaskiwin et le président de l’Association des municipalités de l'Alberta, voit mal ce qui motive le gouvernement à interdire ces machines.

Je ne vois pas comment cela va améliorer les soirées électorales municipales.

Une citation de Tyler Gandam, président de l’Association des municipalités de l'Alberta

Il explique que pour les petites municipalités cela ne changera pas grand-chose, mais pour les gros centres urbains, les élections coûteront plus cher puisqu’il faudra rémunérer plus de gens pour comptabiliser les votes qui prendront plus de temps.

Lors de la dernière élection [municipale], nous avons dû compter [les bulletins de vote] manuellement et nous avons eu les résultats vers 4 h du matin. Et c’était une municipalité d’à peu près 13 000 personnes, a-t-il raconté.

Avec des informations d'Emmanuel Prince-Thauvette et de William Gagnon

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