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Kaven Petitpas plaide coupable d’homicide involontaire

Gros plan sur le visage de Kaven Petitpas.

Kaven Petitpas a causé la mort de son père, Donald Petitpas, et a blessé sa mère le 17 novembre 2019, dans le secteur de Fatima aux Îles-de-la-Madeleine. (Photo d'archives)

Photo : Facebook / Kaven Petitpas

Au palais de justice de Havre-Aubert, le Madelinot Kaven Petitpas a reconnu, mardi avant-midi, avoir commis un homicide involontaire et des voies de fait causant des lésions corporelles.

Kaven Petitpas faisait initialement face à une accusation de meurtre au second degré à l'égard de son père.

Une entente conclue entre la Couronne et la défense a toutefois mené à une reconnaissance de culpabilité sur une accusation de moindre gravité, soit l'homicide involontaire.

M. Petitpas a subi une expertise auprès d’un psychiatre dont on a pris connaissance, on avait également certains éléments au dossier qui font en sorte que l’intention spécifique de tuer son père pouvait être remise en question, explique la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Paméla Tremblay. Suivant ces éléments-là, on a accepté l’offre [qu’il plaide] coupable d’homicide involontaire.

Il était en psychose, ajoute l’avocat de Kaven Petitpas, Me Louis Belliard. On ne peut pas prouver qu’il avait l’intention de tuer son père. Il voyait un démon, il pensait qu’il y avait un démon dans son père.

Recommandations sur la peine

La procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Pamela Tremblay, demande une peine de 15 ans d'emprisonnement, en raison de plusieurs facteurs aggravants. Elle qualifie le crime de quasi-meurtre.

Elle a notamment indiqué que le crime avait été d’une brutalité extrême et qu’il s’apparentait à une boucherie.

Kaven Petitpas a utilisé une hachette de type tomahawk et un sabre pour tuer son père en lui assénant plus de 75 coups, au moment où il dormait dans son lit.

Sa mère, Marie-Mai Harvie, a subi des blessures au nez et derrière la tête dans l’altercation.

Selon un rapport psychiatrique demandé par la défense, Kaven Petitpas était en psychose lors des événements, à la suite de consommation de drogues et d’alcool.

Me Pamela Tremblay est d’avis que cette dépendance de longue date constitue aussi un facteur aggravant.

C’est un individu qui consomme depuis l’adolescence de nombreuses substances, des drogues et de l’alcool, explique-t-elle. Il a été hospitalisé à trois reprises pour des psychoses toxiques [NDRL en 2001, 2007, 2018], donc il connait les conséquences de sa consommation, mais il continue à consommer tout de même. Donc, à mon avis, c’est un facteur aggravant, mais ça sera au tribunal de le déterminer.

Le palais de justice de Havre-Aubert.

Le palais de justice de Havre-Aubert (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

De son côté, l'avocat de la défense, Me Louis Belliard, demande de trois à quatre ans d'emprisonnement supplémentaires, soit une peine globale de plus de dix ans considérant le temps déjà purgé par Kaven Petitpas en détention préventive.

Incarcéré depuis novembre 2019, le Madelinot a déjà passé plus de quatre ans et cinq mois derrière les barreaux. Comme il s’agit de détention provisoire calculée à temps et demi, cela correspond à plus de six ans et neuf mois.

On perd notre temps à le mettre en prison plus longtemps, le problème, il est psychiatrique, soutient Me Belliard. Ce n’est pas de la cupidité, ce n’est pas de la haine, le gars est malade. Même si on le mettait en prison deux, trois, quatre, cinq ou dix ans de plus, il va être encore malade.

Il faut faire une différence entre les gens qui s’intoxiquent de façon nonchalante et les cas de problèmes psychologiques qu’on tente de noyer avec des substances, ajoute-t-il.

Me Belliard demande une détention dans un établissement fédéral, car selon lui, les détenus y reçoivent une aide plus spécialisée que dans les prisons provinciales.

Le juge Louis Dionne devrait rendre sa sentence mercredi matin.

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