Maude Marquis-Bissonnette déterminée à gagner la mairie de Gatineau
Maude Marquis-Bissonnette était entourée des élus d'Action Gatineau lors de son discours, dimanche.
Photo : Radio-Canada / Anne-Charlotte Carignan
La candidate à la mairie de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, a été accueillie sous un tonnerre d'applaudissements par ses partisans, dimanche, lors d'un rassemblement d'Action Gatineau. S’il y a eu beaucoup de bruit, les promesses électorales, elles, se sont faites rares.
On a double salle comble, on refuse des gens et ça refoule dehors. Je m’excuse aux gens qui n’ont pas réussi à rentrer
, a-t-elle lancé à la blague aux 150 personnes présentes.
Entourée des élus d’Action Gatineau, elle a donné le ton pour les semaines à venir: On va mener une campagne d’idées
.
Maude Marquis-Bissonnette est toutefois restée discrète quant aux engagements concrets qu’elle souhaite prendre pour ce court mandat, alors que les prochaines élections générales auront lieu en 2025.
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On ne fera pas ce qu’on aurait pu faire en quatre ans, en 17 mois. Très clairement, il faut être réaliste. [...] Si je gagne le 9 juin, je vais être encore à l’élection en 2025. Donc, je veux aussi mettre des piliers en place de programmes, de projets que je veux développer
, a-t-elle précisé en mêlée de presse.
Elle explique que les annonces viendront au cours de la campagne.
La candidate à la mairie a tout de même précisé vouloir effectuer un nettoyage
au campement pour personnes en situation d’itinérance de Gatineau, si elle est élue le 9 juin prochain.
Maude Marquis-Bissonnette croit également que la Ville doit diversifier ses revenus pour diminuer la pression sur la taxe foncière
. Elle appuie par exemple l’augmentation de la taxe sur l’immatriculation pour financer la Société de transport de l’Outaouais (STO).
Elle compte aussi mettre en place des redevances au développement, c’est-à-dire que les promoteurs immobiliers contribuent au financement des infrastructures municipales.
Quand on parle dans l’ouest de la Ville que le développement s’est fait rapidement, mais que les infrastructures n’ont pas suivi, les redevances au développement sont une façon concrète de dire que les services vont arriver à peu près en même temps que les citoyens
.
Elle croit de plus qu’il y a un dialogue à rebâtir
entre la Ville de Gatineau et les autres paliers de gouvernements.
Ça prend un dialogue qui soit constructif. Il faut qu’on soit capables de se parler, de s’entendre, de faire des compromis.
Selon elle, la Ville a besoin des gouvernements provincial et fédéral pour remédier aux enjeux liés à l’itinérance, au logement, au transport en commun et aux changements climatiques.
Elle veut aussi faire valoir aux gouvernements que le futur hôpital de Gatineau devrait se trouver dans un site central et militer pour le projet de tramway.
Une urbaniste aussi candidate pour Action Gatineau
Catherine Craig-St-Louis est connue pour son travail au sein de l'organisme Vivre en Ville.
Photo : Radio-Canada / Anne-Charlotte Carignan
La nouvelle candidate pour le district du Carrefour-de-l’Hôpital, l’urbaniste Catherine Craig-St-Louis, a aussi été accueillie avec enthousiasme par les partisans d’Action Gatineau, dimanche.
Parmi ses priorités, elle dit vouloir sécuriser les abords et les intersections des boulevards du district, ainsi que travailler sur des corridors verts et du reboisement.
Il y a aussi beaucoup de [contacts] à faire avec les gens
, a-t-elle dit, ajoutant être prête à écouter les citoyens sur le terrain.
Daniel Feeny, le « seul vrai indépendant »
De son côté, l’ancien directeur des communications et relations intergouvernementales pour le cabinet de l'ex-mairesse France Bélisle, Daniel Feeny, participait dimanche à un rassemblement de bénévoles.
Rencontré par Radio-Canada, il a affirmé être le seul vraiment indépendant dans cette campagne-là
.
Je ne suis pas attaché à un gros promoteur immobilier ou avec, peut-être, une perspective floue de mes motivations réelles à me lancer en politique
, a-t-il lancé.
Daniel Feeny s'est dit galvanisé par ses bénévoles, en ce début de campagne électorale. Son lancement officiel de campagne aura lieu cette semaine.
Photo : Radio-Canada
Questionné à savoir si France Bélisle l’appuie à titre de futur maire, il a répondu avoir seulement commencé à faire des annonces, à prendre position sur certains dossiers [sur] des préoccupations clés pour les Gatinois
.
Chaque soutien va se mériter et ça viendra en temps et lieu.
Il croit que les relations qu’il a établies avec l’administration municipale et les cabinets ministres au cours des dernières années lui seront utiles pour terminer le court mandat à la mairie.
C’est une campagne très terrain que je vais mener
, a-t-il dit, ajoutant vouloir travailler avec tous les membres du conseil municipal, s’il est élu.
Avec des informations de Camille Kasisi-Monet