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Zone tampon : un programme d’aide financière déposé en juin

Plusieurs personnes discutent autour d'une table.

Les participants ont pu s'exprimer lors d'ateliers sur cinq hypothèses différentes, selon qu'ils soient des propriétaires ou des locataires.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Les citoyens visés par la création de la future zone tampon près de la Fonderie Horne ont participé samedi à une consultation à Rouyn-Noranda. Le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation recueille leurs commentaires et leurs préoccupations en vue de l’élaboration du programme d’aide financière qu’il souhaite déposer pour approbation en juin prochain.

Plus de 80 propriétaires et locataires résidentiels ont pu s’exprimer sur ce que devrait comprendre le programme d’aide financière destiné à les soutenir lors de leur changement de lieu de résidence.

Ça vient nous aider dans la réflexion, effectivement, de consulter les gens qui sont aux premières loges. C'est pour eux qu'on fait le programme, alors c'est important de s'assurer qu'on couvre tous les aspects.

Une citation de Guylaine Marcoux, sous-ministre adjointe

Les participants ont pu se prononcer notamment sur les façons dont pourraient s'articuler les différents volets du futur programme. Qui sera admissible aux diverses formes d'aide? À quelle fréquence l'aide sera-t-elle versée? Comment les compensations seront-elles calculées?

Une femme est debout derrière un pupitre et parle dans un micro.

Guylaine Marcoux, sous-ministre adjointe à la coordination des actions gouvernementales dans le dossier de la Fonderie Horne.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Qualité de l'air à Rouyn-Noranda

Consulter le dossier complet

Des maisons du quartier Notre-Dame près de la Fonderie Horne.

Au cours des prochaines semaines, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation poursuivra les discussions avec des groupes plus restreints de propriétaires et de locataires afin d'approfondir la réflexion sur certains aspects souvent plus techniques.

L’objectif consiste à déposer un programme au début du mois de juin pour qu’il soit approuvé à la fin du même mois.

C'est ce qu'on vise, oui. C’est important d'être rapide parce qu'il y a des gens qui attendent ce programme pour prendre des décisions. Il y en a qui ont déjà quitté la zone, puis ils attendent de voir combien ils vont recevoir. Donc, c'est important de bien faire les choses, de bien consulter les gens et d'arriver avec un programme, insiste Guylaine Marcoux, sous-ministre adjointe à la coordination des actions gouvernementales dans le dossier de la Fonderie Horne.

Consultation réclamée

Cette consultation de tous les citoyens du secteur est réclamée depuis l’automne dernier par plusieurs groupes, d’autant plus qu’elle n’était pas prévue au départ.

Le programme de compensation n’existe pas, il est en élaboration. Plus on travaille dans le dossier, plus on constate qu'il y a une grande variété de situations. Donc, on a besoin de bien entendre les gens qui s'expliquent sur leurs besoins afin d'y répondre le mieux possible. Et nous, à la Ville de Rouyn-Noranda, on va aussi devoir écouter si on veut être complémentaires à ce qui va être offert par le gouvernement, explique Sylvianne Legault, coordonnatrice aux relations avec le milieu à la Ville de Rouyn-Noranda.

Une femme est debout dans une salle de réunion.

Sylvianne Legault, coordonnatrice aux relations avec le milieu à la Ville de Rouyn-Noranda.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Marie-Ève Duclos, porte-parole du comité des propriétaires, voit cette consultation d’un bon œil. Elle rappelle que les propriétaires et les locataires avaient fait une sortie l’été dernier pour discuter du processus.

Je suis contente qu'il y ait beaucoup de personnes, parce que je fais toujours confiance à l'intelligence collective. Plus nous sommes à réfléchir à une question, plus on peut avoir d'idées puis développer plus loin, estime Mme Duclos, qui aurait tout de même souhaité que la consultation aille plus en profondeur.

Des locataires anxieux

Locataire depuis 22 ans dans le secteur visé, Marjolaine Bizier trouve important que sa voix soit entendue.

Ça ne m'intéresse pas d'aller payer un logement avec l'aide qu'ils m'ont donnée juste pour un an. Ça n’aurait aucun sens. Même deux ans, ça n’a pas de sens, et trois ans, ça n’a pas de sens non plus.

Une citation de Marjolaine Bizier, locataire

Elle fait confiance au processus, mais elle commence à trouver l’attente très longue.

On est dans l'inconnu absolu. Ça fait beaucoup de choses à penser. C'est sûr que des fois, il y a de l'anxiété qui se met là-dedans et tout. Comme on dit en bon québécois, tu ne sais plus sur quel pied danser. En tout cas, on va laisser faire le temps, on n'a pas le choix. J'espère que ça va être pour le mieux. De toute façon, ça ne peut pas être pire que c'est là, souligne Mme Bizier.

Une femme habillée en rouge est assise dans une salle de réunion.

Marjolaine Bizier, locataire dans le secteur visé par la création de la future zone tampon.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Marc-André Larose, organisateur communautaire à l'Association des locataires de l'Abitibi-Témiscamingue (ALOCAT), reconnaît que toute la question des indemnités et de la compensation pour la différence de loyer soulève beaucoup d’inquiétude chez les locataires, surtout ceux qui ont peu de moyens.

Si, par exemple, le programme dure cinq ou sept ans, les personnes qui ne sont pas admissibles au programme de logements sociaux n'auront pas d'augmentation de revenus. À la fin de ce programme, on craint vraiment que des personnes soient mal logées ou peut-être même qu'elles vont grossir les rangs de l'itinérance. C'est ce qu'on veut éviter à tout prix. C'est ce flou qui est très anxiogène, explique Marc-André Larose.

Tant le Ministère que la Ville rappellent par ailleurs aux locataires du secteur qu’il n’est pas trop tard pour communiquer avec ces deux instances pour faire connaître leurs besoins.

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