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12 000 travailleurs en grève au Bas-Saint-Laurent

Des personnes manifestents le long du boulevard René-Lepage à Rimouski.

À Rimouski, de nombreux manifestants se sont massés le long du terre-plein du boulevard René-Lepage ce lundi matin.

Photo : Radio-Canada / François Gagnon

Des perturbations ont lieu partout dans la région cet avant-midi dans la foulée du débrayage des syndiqués du Front commun.

Des lignes de piquetage se tiennent devant les établissements des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que de l’enseignement supérieur de la région.

Les deux syndicats de l'enseignement de la région, tous deux affiliés à la CSQ, tiennent des rassemblements un peu partout sur le territoire.

Les membres du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis, ainsi que du Syndicat du personnel de soutien scolaire des Phares et du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’Éducation du Bas-St-Laurent se sont donné rendez-vous à Amqui, Matane, Mont-Joli et Rimouski.

Des centaines de personnes rassemblées sur la Place des Anciens Combattants, à Rimouski.

Des centaines de personnes se sont rassemblées sur la Place des Anciens Combattants, à Rimouski.

Photo : Radio-Canada / Édouard Beaudouin

Pauline Bélanger, présidente du Conseil central CSN du Bas-Saint-Laurent, est catégorique quant à l'importance de la démarche : Nos réseaux se vident, autant en éducation qu'en santé. Ça se vide parce qu'ils ont de meilleures conditions ailleurs. Si on vide les réseaux, si les travailleurs vont ailleurs, qui va soigner la population? Qui va éduquer les enfants?, insiste la présidente.

Du côté ouest de la région, du piquetage se déroule à plusieurs endroits, notamment à Trois-Pistoles, Rivière-du-Loup, Saint-Pascal, La Pocatière, Cabano et Dégelis. Les membres du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage sont accompagnés des professionnels de l'enseignement et du personnel de soutien, tous affiliés au Front commun.

Il y a vraiment un réel recul des conditions de travail de nos profs. C'est vraiment difficile d'avancer.

Une citation de Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l'enseignement du Grand-Portage
Des manifestants déambulent dans la rue à Rivière-du-Loup

Les membres du Front commun ont tenu un piquet de grève à Rivière-du-Loup ce lundi matin.

Photo : Radio-Canada / Patrick Bergeron

La présidente du Syndicat de l'enseignement du Grand-Portage explique que la demande principale des enseignants est l'amélioration significative de la rémunération. On est en retard salarial depuis longtemps au Québec, fait-elle remarquer. À cela s'ajoute l'amélioration de la composition de la classe. On a de plus en plus de particularité dans les groupes. Des groupes-classes sont trop élevés. Pour pallier à toutes ces difficultés-là, les enseignants font presque de l'enseignement individualisé, déplore-t-elle.

Les cours sont ainsi suspendus cet avant-midi dans la plupart des écoles primaires et secondaires du Bas-Saint-Laurent, ainsi que dans les cégeps.

Dans les écoles primaires et secondaires, le débrayage a lieu de minuit à 10 h 30. C'est le cas des écoles des centres de services scolaires des Phares, de Kamouraska–Rivière-du-Loup, du Fleuve et des Lacs et des Monts-et-Marées.

Dans les cégeps, le débrayage aura lieu de minuit à midi.

Les employés de la santé exerceront aussi des moyens de pression, mais ils devront continuer à offrir les services essentiels. La présidente de l'APTS Bas-Saint-Laurent, Johannie Blais, a confiance dans la réception de cette perturbation au sein du public : La population est derrière nous et ils constatent comment les gens qui travaillent sur le terrain font des pieds et des mains pour rendre des services à la population, souligne-t-elle. On est ici pour la survie des services publics. S'il ne se passe rien au moment où on se parle, qui sera là pour nos enfants? Qui sera là pour notre relève?, se questionne la syndicaliste.

Le Front commun est constitué des syndiqués de la CSQ, de la CSN, de la FTQ et de l'APTS, ce qui rassemble près de 420 000 travailleurs. 

Ce premier débrayage, qui s'étend dans toute la province, s'inscrit dans un contexte où les négociations entre Québec et les syndicats sont particulièrement tendues. Le Front commun réclame une augmentation salariale de 20 % sur 5 ans, le gouvernement, lui, propose environ 10 %.

Autres perturbations prévues

Le Front commun a indiqué ce matin qu'une prochaine grève est prévue du 21 au 23 novembre prochains, à moins que les parties ne s'entendent d’ici là.

Avec les informations d'Édouard Beaudoin et Patrick Bergeron

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