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Des artistes poursuivent OpenAI, accusée d’avoir utilisé leurs livres pour ChatGPT

L'application ChatGPT est ouverte sur un téléphone intelligent tenu par une main devant un écran d'ordinateur.

Les poursuites contre les entreprises qui offrent des logiciels d'intelligence artificielle se multiplient.

Photo : Associated Press / Michael Dwyer

Agence France-Presse

Deux auteurs et une autrice attaquent en justice OpenAI, la jeune pousse derrière le robot conversationnel ChatGPT, qui aurait utilisé le contenu de leurs livres pour alimenter son intelligence artificielle (IA).

Le trio intente également une poursuite contre Meta, à laquelle il reproche d'avoir fait de même pour son propre logiciel d'IA générative, LLaMA.

L'humoriste Sarah Silverman, autrice de l'autobiographie The Bedwetter, ainsi que Christopher Golden et Richard Kadrey, deux écrivains connus aux États-Unis notamment pour leurs ouvrages de fantaisie, ont demandé à un juge fédéral de San Francisco de qualifier cette procédure en action de collective, ce qui permettrait à d'autres personnes de s'y joindre.

Pas de preuves directes

Les artistes n'ont pas de preuve directe qu'OpenAI aurait bien utilisé leurs livres pour alimenter le modèle de langage derrière ChatGPT.

Cependant, la poursuite indique, selon le document judiciaire vu par l'Agence France-Presse (AFP), qu'elle a demandé à ChatGPT de proposer un résumé des ouvrages et qu'elle a obtenu, en retour, un contenu très juste et conforme au récit de chaque livre, même si certains détails sont faux.

Puisque ChatGPT n'est pas alimenté en temps réel directement par des sources web et s'appuie sur une quantité limitée d'informations, ces résumés pourraient vouloir dire que des éléments en rapport avec ces livres ont été entrés dans le logiciel.

En ce qui concerne l'interface de Meta, LLaMA, les deux écrivains et l'écrivaine soulignent que l’entreprise a reconnu avoir utilisé des librairies en ligne, notamment Bibliotik, qui offre des livres numérisés, sans l'autorisation de leurs auteurs ou autrices ni de leurs maisons d’édition.

Contrairement à OpenAI, Meta n'a donné accès à LLaMA qu'à un nombre restreint d’internautes et n'a pas encore annoncé de lancement pour le grand public.

Les deux auteurs et l'autrice ne mentionnent pas si, à la différence de ChatGPT, un résumé de leurs ouvrages a été demandé à LLaMA.

Les poursuites se multiplient

À la fin de juin, deux autres personnes, la Canadienne Mona Awad et l'Américain Paul Tremblay (La cabane aux confins du monde), ont intenté une poursuite contre OpenAI devant la même juridiction.

Sollicitées par l'AFP, OpenAI a refusé de commenter et Meta n'a pas donné suite à la demande d'entrevue dans l'immédiat.

Ces poursuites s'inscrivent dans la lignée d'autres procédures qui visent à réguler les pratiques des développeurs et développeuses de logiciels d'IA générative, qui sont nourris d'immenses quantités de données, dont certaines sont protégées par le droit de la propriété intellectuelle.

En janvier, des artistes ont ainsi attaqué, sous forme d'action de groupe, Midjourney, Stable Diffusion et DreamUp, trois modèles d'IA formés grâce à des milliards d'images récoltées sur Internet.

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