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Un pow-wow hivernal pour briser l’isolement

Des danseurs autochtones portent leur regalia lors d'un pow-wow auquel sont invitées plusieurs personnes.

Vêtus de leur regalia, les danseurs ont fait plusieurs danses traditionnelles, notamment la « smoke dance » et la « stomp dance ».

Photo : Radio-Canada / Myriam Boulianne

Alors que la saison des pow-wow a généralement lieu l'été, le collectif Maqahatine (qui signifie « Rassemblons-nous » en wolastoqey) a organisé son premier pow-wow dimanche à Montréal afin que les peuples autochtones de la métropole puissent se rassembler, danser et, surtout, « alimenter [leurs] feux hivernaux ».

Pour Thomasina Phillips et Barbara Kaneratonni Diabo, qui composent le comité pow-wow de Maqahatine et qui sont toutes deux kanien'keha:ka (mohawks), il était important de reconnaître la culture haudenosaunee en faisant référence à la cérémonie du milieu de l'hiver (mid-winter gathering).

Trois personnes sourient et prennent la pose lors d'un pow-wow.

Ivanie Aubin-Malo (au centre), Barbara Kaneratonni Diabo (à droite) et Thomasina Phillips (à gauche) forment le comité pow-wow du collectif Maqahatine.

Photo : Radio-Canada / Myriam Boulianne

C'est le début d'un nouveau cycle, qui est un moment de renouvellement des responsabilités que nous avons les uns envers les autres et envers le monde naturel. Un des éléments de cette cérémonie est le brassage des cendres, qui symbolise le renouveau, explique Thomasina Phillips.

Il s'agissait du premier pow-wow organisé par ce collectif. Le public y était d'ailleurs convié et près d'une trentaine de danseurs y ont participé.

Pour la fondatrice de Maqahatine, Ivanie Aubin-Malo, ce pow-wow hivernal se voulait également une occasion pour que les peuples autochtones de Tio’tia:ke (Montréal) se rassemblent, célèbrent et dansent... même en hiver.

S'il n'y a pas de rassemblements l'hiver, on ne peut pas garder nos cœurs vivants.

Une citation de Ivanie Aubin-Malo, fondatrice du collectif Maqahatine
Deux hommes font une danse guerrière.

Deux hommes effectuent une danse guerrière lors d'un pow-wow organisé à l'Agora de la danse à Montréal le 3 mars 2024.

Photo : Radio-Canada / Myriam Boulianne

Danser, même l'hiver

Créé en 2020, Maqahatine a pour but de pallier le manque d'occasions pour les peuples autochtones de la métropole de se rassembler et de danser durant la saison hivernale.

Après avoir obtenu son diplôme de l’École de danse contemporaine de Montréal en 2014, Ivanie Aubin-Malo, qui est wolastoqey (malécite), a fait un séjour à Vancouver, où elle s'est initiée à la danse pow-wow et s'est spécialisée en danse fancy shawl (danse du papillon).

Une femme fait une danse autochtone dans un costume traditionnel.

Ivanie Aubin-Malo, fondatrice du collectif Maqahatine, se spécialise dans la danse fancy shawl, lors de laquelle elle porte un châle sur ses épaules qu'elle fait bouger pour imiter les papillons.

Photo : Mario Faubert

Lors de son passage dans l'Ouest canadien, elle a également découvert une communauté autochtone très active et a participé aux rassemblements hebdomadaires au centre d'amitié autochtone de Vancouver.

Cependant, à son retour à Montréal, elle s'est rendu compte qu'il existe peu de lieux similaires de rassemblement pour les peuples autochtones. Il n'y avait pas d'occasions de rencontrer de manière régulière une diversité de personnes autochtones. [...] Je me suis dit qu'il nous fallait un point de rassemblement et c'est comme ça que Maqahatine est né, raconte Ivanie Aubin-Malo, qui a grandi à Longueuil.

Désormais, de septembre à mai, le collectif offre des ateliers de danse et de performance par et pour les Autochtones.

Deux danseurs défilent devant les spectateurs.

Le public était invité au premier pow-wow organisé par le collectif Maqahatine à l'Agora de la danse à Montréal, le 3 mars 2024.

Photo : Radio-Canada / Myriam Boulianne

C'est un espace pour se rassembler, cultiver des liens, s'éduquer, oser des collaborations, et ce, durant la saison off des pow-wow, explique cette femme âgée de 32 ans.

Le pow-wow de dimanche était d'ailleurs la première occasion pour le collectif d'ouvrir son cercle au public, poursuit Mme Aubin-Malo, qui compte bien continuer d'agrandir son réseau. Depuis, je me suis engagée dans cette reconnexion, et je veux contribuer à faire circuler l'importance de porter notre identité culturelle, affirme-t-elle.

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