CHAUR : encore moins de stationnements pour les employés
Les employés du CHAUR appréhendent un problème de stationnements cet été.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Fortier
À Trois-Rivières, des centaines d'employés du Centre hospitalier affilié universitaire régional (CHAUR) ne pourront plus utiliser le stationnement en gravier situé sur la rue de la Terrière à compter du 3 juin.
Ce stationnement, situé à côté de l'ancien monastère des Carmélites (désormais transformé en centre médical), appartient à un promoteur privé qui en faisait la location au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ). Or, ce promoteur veut changer la vocation du lieu.
Le propriétaire mettra fin au contrat de location qui le lie au CIUSSS MCQ dès le début juin, ce qui aura pour conséquence d’éliminer près de 250 places de stationnement pour les employés. Le problème alimente les conversations entre les employés.
On se demande comment ça va se passer,
note Valérie Spagnolo, préposée aux bénéficiaires, qui ignore encore s’il y aura des alternatives. Il y en a beaucoup qui se font beaucoup de soucis à cause de ça.
Pistes de solution
Radio-Canada a appris que le CIUSSS MCQ est en train d'élaborer des solutions de remplacement. Parmi celles-ci, l'ajout de places à l'école secondaire des Pionniers, de même que l’ajout d’un système de navettes gratuites pour les employés à partir d'un stationnement incitatif, système dont les modalités ne sont pas encore confirmées.
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Deux sites seraient envisagés, soit le parc de l'Exposition et le CÉGEP de Trois-Rivières, ce qui donnerait lieu à des trajets en navettes d'un peu plus d'un kilomètre. Ces alternatives suscitent des questionnements.
Certains ont peur de manquer de temps et d’arriver en retard sur leur lieu de travail, d’autres craignent de ne pas trouver d’espace de stationnement.
Pour faire face à la situation, les employés sont aussi invités à utiliser le transport en commun ou le covoiturage.
Qui travaille à l'hôpital? Ce sont surtout des mères de famille. On a des enfants à aller mener à la garderie, parfois on a deux garderies à faire
, souligne Sara Blackburn, vice-présidente du Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec-FIQ.
Sara Blackburn, vice-présidente du Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec-FIQ
Photo : Radio-Canada / Jean-François Fortier
Plusieurs redoutent par ailleurs des lacunes de sécurité et craignent une recrudescence des vols de voitures.
Ça fait loin à pied, le soir, quand on finit à minuit, ce n'est pas très rassurant. Les filles ont peur. Ça ne leur tente pas d'aller se garer loin, c'est vraiment un souci.
Le CIUSSS MCQ a collaboré avec les différents syndicats pour trouver des options, mais la situation ravive une problématique qui s'accentue depuis quelques années.
Ça fait longtemps qu'on manque de places de stationnement
, fait valoir Sara Blackburn. Nos membres se demandent quand ils (les membres de la direction) vont se décider à faire un stationnement étagé. Ce serait la solution.
Par courriel, le CIUSSS MCQ explique que le propriétaire du stationnement en cause en reprendra possession pour commencer des travaux. La Ville de Trois-Rivières confirme de son côté que ce terrain est celui qui est ciblé par un promoteur privé pour un projet de près de 200 habitations locatives.