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L’Association médicale de l’Alberta recommande d’augmenter le salaire des oncologues

Technicienne devant un écran, image de sein.

L'intervention chirurgicale dans le cas d'un cancer du sein est l'une des plus répandues. (Photo d'archives)

Photo : afp via getty images / JOEL SAGET

Radio-Canada

Dans une lettre ouverte, l'Association médicale de l'Alberta (AMA) affirme que l'augmentation du salaire des oncologues permettrait d’attirer davantage de spécialistes des traitements de cancer.

Selon l'AMA, le nombre d'oncologues est resté presque le même depuis 10 ans et ne suit ni le rythme du vieillissement de la population ni son augmentation.

Nous sommes au bord d’une crise, affirme le Dr Paul Parks, président de l’AMA.

Chaque année, seulement 25 oncologistes rejoignent la discipline au Canada. Pourtant, selon l’AMA, l’Alberta aura besoin de 50 oncologues de plus au cours des trois prochaines années pour garder le rythme.

C’est une ressource très limitée, [ces spécialistes] peuvent choisir où ils veulent travailler, précise le Dr Parks.

Le nerf de la guerre

Cela fait cinq mois que Services de santé Alberta (AHS) et les oncologues sont en négociation salariale. Le Dr Parks pense que, si le salaire des oncologues n’est pas assez élevé, l'Alberta ne pourra pas rivaliser avec des provinces comme l'Ontario et notamment la Colombie-Britannique, qui a modifié son modèle de rémunération.

Au cours des quatre dernières années, seul un radio-oncologue sur huit est resté en Alberta. De plus, sur les 17 oncologues médicaux formés dans la province, seulement 2 sont restés, selon l’AMA.

En 2013, il y avait 102 oncologues qui pratiquaient en Alberta. En 2022, ce chiffre a augmenté de 20 %, alors que le nombre de cancers a grimpé de 40 % dans la province durant la même période.

Nous avons besoin que la ministre, la première ministre et l’ensemble du gouvernement disent : "Oui, c'est une priorité, nous devons investir là-dedans maintenant!", affirme le président de l'AMA.

Retard dans les traitements

Selon le Dr Parks, les patients doivent attendre 8 à 13 semaines pour obtenir une consultation avec un oncologue.

Les cinq interventions chirurgicales les plus fréquemment pratiquées en cas de cancer sont les interventions sur la vessie, le côlon, le sein, le poumon et la prostate. Seulement 60 % sont réalisées dans les délais recommandés.

Une étude canadienne a montré que le fait de retarder de quatre semaines le traitement d'un cancer peut augmenter le risque de décès de 6 à 13 %.

De plus, l'AMA craint que la pénurie de médecins, qui a pour effet que 650 000 à 800 000 personnes n'ont pas de médecin de famille en Alberta, ne signifie que les patients seront diagnostiqués plus tardivement, ce qui peut réduire leurs chances de survie.

Toutefois, le Dr Parks affirme que, une fois que le patient est pris en charge, les soins prodigués dans le système de la province sont excellents.

Avec les informations de Michelle Bellefontaine

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