Auteurs et éditeurs à la conquête de la jeunesse franco-ontarienne à Sudbury
Plusieurs groupes scolaires rencontrent des autrices de science fiction au Salon du livre du Grand Sudbury, jusqu'au 12 mai.
Photo : Radio-Canada / Mehdi Bouhadjeb-Hamdani
Des dizaines d'activités au Salon du livre du Grand Sudbury, tenu cette fin de semaine, ont lieu pour susciter l'engouement des jeunes pour la lecture. Les auteurs et éditeurs redoublent d'ingéniosité pour atteindre cet objectif qu'ils qualifient de particulièrement important en milieu francophone minoritaire.
Madeleine Castonguay, une élève de l'École secondaire Macdonald-Cartier, suit avec attention l'atelier de l'autrice franco-ontarienne Michèle Laframboise, invitée au Salon du livre. La jeune lectrice n'avait jamais rencontré cette écrivaine et illustratrice de bande dessinée.
J’adore lire. J’aime beaucoup [la manière dont] les auteurs viennent faire leurs présentations pour les [plus jeunes].
Des élèves découvrent une panoplie d'ouvrages au Salon du livre, dont des bandes dessinées.
Photo : Radio-Canada / Mehdi Bouhadjeb-Hamdani
Bay Fournier fait aussi partie des centaines d'élèves à avoir pris part aux activités présentées par les auteurs jeunesse.
Beaucoup de personnes dans ma famille aiment lire, puis moi aussi j’aime lire, et puis ça fait des émotions heureuses.
- Ailleurs sur info Selon Trump, une peine de prison pourrait être un « point de rupture » pour ses partisans
- Ailleurs sur info Élections américaines : « L’inquiétude ne nous sert pas », dit l’ambassadrice du Canada
- Ailleurs sur info L’Agence des services frontaliers du Canada pourrait commencer une grève jeudi
D'après Michèle Laframboise, la science-fiction fait partie des genres littéraires qui permettent d'intéresser les jeunes à la lecture. C'est un public qui parfois n'a pas été exposé à la science-fiction, et je suggère de lire des histoires avec plus d'action, avec plus de péripéties
, affirme-t-elle.
Divers moyens mis en œuvre
D'autres auteurs, dont PJ Chadwick, venu du Québec, misent davantage sur la technologie pour intéresser les jeunes à découvrir son travail. Ses illustrations s'animent dans certains de ses ouvrages par le biais de la réalité augmentée.
On utilise le téléphone pour essayer d’amener le jeune à s’intéresser à la lecture avec des histoires qui sont proches de leurs préoccupations et puis en même temps qui portent un message.
M. Chadwick aime combiner la littérature et les nouvelles technologies.
Photo : Facebook / PJ Chadwick
Quant à l'autrice torontoise Mireille Messier, elle prône notamment la création de récits qui mettent en scène des personnages franco-ontariens pour encourager les jeunes à s'y identifier davantage.
Ça ne vient pas d'ailleurs : c'est nous, ce sont nos histoires. Peut-être que ca pourrait les ouvrir vers cette opportunité-là : "J'aime les histoires et peut-être que moi aussi je pourrais devenir auteur".
À lire aussi :
La littérature jeunesse, un secteur en plein essor?
Les livres destinés aux jeunes ont la cote, estime aussi le directeur général des Éditions David, Frédéric Brisson.
Les Éditions David, dirigées par Frédéric Brisson, offrent une collection de livres destinée aux jeunes.
Photo : Radio-Canada / Mehdi Bouhadjeb-Hamdani
Il y a toujours un gros marché pour la littérature jeunesse, il y a un appétit des jeunes et je dirais que oui, c’est un des secteurs qui est plus florissant.
Les maisons d'édition, comme celle qu'il dirige, cherchent à innover pour intéresser les jeunes générations, note-t-il.
Pour attirer les jeunes, ce qu'on a constaté c'est que c'est dans le livre qu'il faut mettre le paquet, avec des couvertures attrayantes, des concepts qui sont ludiques
, souligne M. Brisson.
Il ajoute maximiser ses efforts pour mieux faire connaître ses livres par les parents et enseignants, qui sont plus à même de transmettre le goût de la lecture aux enfants dès leur plus jeune âge.