Nutrien souhaite davantage s’appuyer sur l’IA dans ses activités minières
Nutrien mène actuellement des essais sur la technologie de l'IA, notamment dans le domaine de la sécurité. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Guy Quenneville
Le géant canadien Nutrien, en Saskatchewan, envisage d'accroître l’utilisation de l'intelligence artificielle (IA) pour ses six mines souterraines. L’entreprise veut ainsi réaliser la transition vers un fonctionnement entièrement autonome, voire télécommandé.
Le directeur général de l’entreprise, Ken Seitz, explique que Nutrien mène actuellement des essais sur la technologie de l'IA, notamment dans le domaine de la sécurité. L'entreprise met en œuvre l'IA pour analyser de manière exhaustive des décennies de données en matière de sécurité.
Pouvons-nous appliquer ces connaissances en matière d'automatisation à d'autres secteurs de notre entreprise? Absolument
, affirme Ken Seitz.
Alors que nous cherchons à mécaniser et à automatiser même certaines de nos applications de surface, nous pouvons mobiliser ces technologies dans d'autres domaines de notre activité
, ajoute-t-il.
La mine de potasse Cory de Nutrien, en Saskatchewan. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Cory Herperger
Ken Seitz affirme que l'IA a mis en lumière des données exceptionnelles
concernant certains secteurs à haut risque pour l'entreprise. Il s'agit d'une analyse des causes profondes de tous nos risques de blessures graves
, note-t-il.
À l'avenir, Nutrien envisage d'explorer d'autres applications potentielles de l'IA au sein de l'entreprise, particulièrement dans le domaine des services agronomiques. Nous n'en sommes qu'au début, mais nous avons déjà des cas d'essai.
À lire aussi :
L'année dernière, Nutrien a fait face à une volatilité inédite sur les marchés des engrais. Cette situation a incité l’entreprise à ralentir sa stratégie d'expansion de la production de potasse et à interrompre les travaux sur son projet d'ammoniac propre à Geismar, en Louisiane.
Ken Seitz précise que le projet d'ammoniac demeure en pause, mais que l'entreprise maintient sa flexibilité en ce qui concerne la production de potasse.
Nutrien a enregistré une hausse de sa production de potasse au cours du premier trimestre, attribuable à l'amélioration de l'automatisation dans ses mines, et ce, dans un contexte de forte demande pour ses produits, comme l'explique Ken Seitz.
Nous sommes encouragés par la force de la demande et la stabilisation continue du marché que nous avons constatées au cours du premier trimestre
, note-t-il
Nous avons la capacité dont nous avons besoin pour répondre à notre part de la demande mondiale. [...] Nous pouvons croître avec le marché, maintenir notre part de marché, et nous avons la capacité en place pour le faire au cours des prochaines années
, explique Ken Seitz.
La tour de bureaux de Nutrien à Saskatoon, en Saskatchewan. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Trevor Bothorel
Durant le premier trimestre, le leader de l'industrie des engrais a annoncé un bénéfice de 165 millions de dollars américains, soit une diminution de 71 % par rapport aux 576 millions de dollars américains enregistrés l'année précédente, principalement attribuable à la chute des prix nets de vente des engrais.
Toutefois, Ken Seitz affirme que la baisse des prix a été partiellement compensée par l'augmentation des revenus de la vente au détail, l'augmentation des volumes de vente d'engrais et la baisse des coûts du gaz naturel.
Il y a deux ans, le prix des engrais a grimpé lorsque la guerre entre la Russie et l'Ukraine a ébranlé les marchés agricoles mondiaux.
Cette année, il s'agit avant tout d'une stabilisation, conclut Ken Seitz.
Avec les informations de La Presse canadienne
