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Les changements au télétravail des fonctionnaires mobilisent à Shawinigan

Des gens avec des pancartes qui marchent devant le centre.

Des syndiqués du Centre national de vérification et de recouvrement de Revenu Canada à Shawinigan ont participé à une brève mobilisation mercredi avant-midi.

Photo : Radio-Canada / Josée Ducharme

Des syndiqués qui travaillent pour le gouvernement fédéral à Shawinigan manifestent pour conserver leurs heures de télétravail, alors que leur employeur leur demande de revenir travailler au bureau trois jours par semaine.

Un groupe d'une centaine de syndiqués du Centre National de Vérification et de Recouvrement (CNVR) a fait une action éclair en matinée mercredi, pour demander que le gouvernement fédéral leur permette de conserver un ratio de 60 % de télétravail.

L’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), qui représente des employés de Revenu Canada et de Services Canada, et son président Julien Nobert qualifient cette décision d’unilatérale.

C'est un format unique où on disait tout le monde, peu importe la tâche. Vous venez trois jours au bureau, que vous vous rapportiez à Ottawa ou à Shawinigan, vous venez vous asseoir au bureau de Shawinigan, travailler en virtuel parce que vos collègues sont ailleurs, ce qui n’a aucun sens, dit-il.

Il déplore que les travailleurs aient bien peu de raisons pratiques de se déplacer au bureau.

S'il y avait du sens à venir au bureau, il n'y aurait pas de problème, mais il n'y a aucun sens logique. On télétravaille en direct du bureau ou en télétravail de la maison, on télétravaille cinq jours par semaine, que ce soit dans un édifice fédéral ou de notre domicile, ajoute-t-il.

Ces syndiqués se joignent à d’autres travailleurs de partout au pays, l’AFPC nationale a par ailleurs déposé un grief contre le Conseil du Trésor, leur employeur, une semaine après la modification de la consigne sur le télétravail.

Le vice-président régional de AFPC, Alex Silas, déplore particulièrement le processus qui a mené à ces changements. 

Le problème, ce n’est pas juste une journée de plus au bureau, ce n’est pas deux jours, trois jours, quatre jours. C'est le manque de respect, le manque de vision, le manque de consultation, le manque de bon sens, le manque de ce gouvernement, cette décision des libéraux est un manque total de vision pour l'avenir. Le télétravail est arrivé, le télétravail est ici et la façon qu'on a travaillé a  changé, dit-il.

Pas un avantage inscrit dans la convention collective

Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie François-Philippe Champagne a indiqué que le domaine privé délaisse lui aussi le télétravail.

Si je regarde dans les entreprises, les PME, les compagnies d'assurance, les grandes banques, je pense qu'on s'en va vers cet équilibre-là. Je pense que c'est un enjeu d'équilibre, dit-il. 

Le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Jean-Yves Duclos, affirme qu’il y a plusieurs bénéfices au travail dans les bureaux. 

Des effets de construction d'esprit d'équipe, aussi des effets du fait que de nouveaux employés en particulier ont parfois besoin être plus accompagnés, explique-t-il.

Le professeur en gestion et en droit à l’Université d’Ottawa Gilles Levasseur rappelle quant à lui que les employeurs ont généralement plus de poids que les employés quand on parle de télétravail, surtout quand on parle de conditions comme le télétravail.

L'employeur peut exiger un minimum de retour au travail. Et à moins d'avoir une convention collective ou des ententes qui limitent cela, l'employeur peut exiger les trois jours au travail, dit-il.

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