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Former la relève demeure un défi pour les trappeurs

Peaux d'un lynx, d'un coyote, d'une loutre et d'un renard suspendues avec en arrière-plan une peau d'ours noir.

Les trappeurs trappent souvent pour contrôler les populations de certaines espèces.

Photo : Radio-Canada / Lise Millette

Des trappeurs du Nord de l’Ontario s’efforcent de faire connaître leur métier alors que la relève est difficile à attirer dans le domaine.

Il y a un peu de relève, mais on n’a pas toute la relève qu’on voudrait. Ce n'est pas tout le monde qui peut passer des journées en forêt. Aujourd’hui, on voit les jeunes qui sont plus accaparées par Internet et ces choses-là, affirme le vétéran trappeur de Mattice Régis Malenfant.

Samedi, M. Malenfant dirigera un atelier annuel de trappe en forêt pour le Conseil des trappeurs de Hearst.

C’est pour promouvoir l’industrie de la fourrure et montrer les techniques dont on se sert pour attraper différentes espèces d’animaux, indique M. Malenfant, qui s’attend à la participation d’une quarantaine de personnes, soit des trappeurs et non-trappeurs.

Selon M. Malenfant, plusieurs personnes démontrent de l’intérêt pour la trappe, mais laissent tomber après avoir constaté les exigences.

C’est quand même un métier qui est difficile. Il pleut, il y a de la neige mouillée. Il faut vraiment adorer être en forêt parce qu’il y a beaucoup d’éléments incontrôlables au niveau de la nature, déclare celui dont deux petits-fils sont des trappeurs.

Deux hommes tiennent un trophée.

Le trappeur Régis Malenfant (gauche) a été reconnu l'an dernier pour son engagement comme éducateur.

Photo : Avec l'autorisation de Régis Malenfant

M. Malenfant souligne le travail essentiel des trappeurs et le besoin de relève.

S’il n’y avait pas de trappeurs, on ne pourrait plus aller nulle part. Les castors feraient des barrages et l’eau passerait par-dessus les chemins. On sait aussi qu'il y a de plus en plus de coyotes dans la région. Un trappeur aide à contrôler ces populations d’animaux, souligne-t-il.

M. Malenfant fait valoir le respect des trappeurs envers la nature et les animaux.

J’aime mieux voir un animal mourir dans mon piège que de le voir mourir de maladie parce que la population est trop élevée ou qu’il meurt de faim, affirme-t-il en rappelant que les trappeurs utilisent de nouveaux pièges qui assurent une mort rapide.

Un autre facteur qui peut expliquer la faible relève est le fait que les trappeurs ne peuvent plus vivre uniquement des revenus de la trappe depuis une chute des prix de la fourrure dans les années 1980.

Mais M. Malenfant souligne que la demande et les prix commencent à augmenter, notamment grâce à une plus grande prise de conscience.

Les manteaux de fourrure synthétiques prennent jusqu’à 300 ans à se dégrader dans un dépotoir. Et c’est fait à base de pétrole. Un manteau de fourrure naturel [au dépotoir], dans trois ans il ne restera plus rien. Donc, la fourrure c’est écologique, mentionne-t-il.

L’atelier de samedi se déroulera dans le secteur de Reesor, à l’est de Mattice.

M. Malenfant indique que l’activité comprendra aussi la participation d’agents de conservation du ministère des Richesses naturelles et des Forêts.

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