Des « objets incendiaires » découverts sur le site de la future usine de Northvolt

Northvolt dit avoir découvert que « des objets incendiaires » ont été placés la fin de semaine dernière sous de la machinerie du site de sa future usine de batteries en Montérégie.

Après avoir fait mention de bombes artisanales, l'entreprise a finalement utilisé le terme objets incendiaires pour décrire les dispositifs en question. Il n'y aurait eu aucun dégât matériel.

En conférence de presse, le PDG de Northvolt Amérique du Nord, Paolo Cerruti, a précisé que des engins incendiaires ont été placés sous les pneus de certains éléments d’équipement [et qu']ils étaient rattachés à des mécanismes assez rudimentaires de mise à feu.

Dans un communiqué de presse publié en début d'après-midi lundi, Paolo Cerruti a soutenu que ces engins avaient été déposés dans l'intention manifeste de blesser [les] travailleurs et présumément de ralentir [les] activités de Northvolt.

M. Cerruti a vivement dénoncé cet acte très grave qui, selon lui, ne représente ni le Québec ni les Québécois.

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Le PDG de Northvolt Amérique du Nord affirme que le site est désormais considéré comme une scène de crime, mais juge que ce n'est qu’une question d’heures avant que les travaux puissent reprendre leur cours.

S’il assure que de nouvelles mesures de sécurité seront ajoutées, le PDG soutient qu’il est impossible de totalement sécuriser une aire aussi vaste.

Le site est un site sécurisé, mais il faut compter sur la société civile et sur la responsabilité des gens.

Selon lui, la poignée d'irresponsables qui ont commis ces actes obtiendront l'opposé de ce qu'ils souhaitent obtenir.

On est plus que jamais déterminé à réaliser ce projet. On va de l'avant. On le fera de façon sécuritaire. On a le support de la communauté autour de nous, qui est très fort. On est toujours et on sera toujours dans le dialogue, et on refusera le dialogue sous la menace de la violence.

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Sur les réseaux sociaux, le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie du Québec, Pierre Fitzgibbon, a dénoncé ce qu'il a décrit comme des tactiques complètement inacceptables.

On a la chance de vivre dans une des plus belles sociétés démocratiques et pacifistes au monde. Il faut la défendre. Le débat toujours, la violence jamais.

Selon des informations partagées par la Régie intermunicipale de police de Richelieu-Saint-Laurent, un appel aurait été lancé aux autorités vers 7 h 25 lundi matin et des objets incendiaires auraient été retrouvés sous un véhicule de machinerie lourde.

La police assure avoir saisi ces objets et mener une enquête.

Dans son communiqué de presse, Northvolt a souhaité rappeler que son projet, qui bénéficie de 7,3 milliards de dollars de fonds publics, permettra l'accélération de la transition énergétique et la fabrication de batteries essentielles à la décarbonation.

Un organisme affilié aussi visé

La découverte d’objets incendiaires lundi est survenue alors qu’un OBNL associé au projet de Northvolt a vu ses bureaux vandalisés la semaine dernière.

Dans une publication partagée lundi après-midi sur Facebook, le Centre de valorisation du bois urbain (CVBU) a dénoncé, photographies à l’appui, des actes de vandalisme commis dans ses locaux, à Saint-Bruno-de-Montarville.

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L’OBNL collabore avec Northvolt afin de revaloriser le bois coupé, qui, selon ses dirigeants, aurait sinon été simplement jeté, broyé, brûlé ou même vendu à l’étranger. Ils transforment les arbres coupés en planchers de bois franc ou en piquets d’arpentage, par exemple.

Le CVBU estime que certaines personnes semblent visiblement confondre la décision de couper des arbres avec la décision d’éviter qu’ils soient gaspillés, et confirme qu’en aucun cas, le CVBU ne prend la décision d’abattre des arbres.

S’en prendre à un organisme environnemental en prétendant protéger l’environnement, c’est contre-productif. Ça assombrit le travail de plusieurs entreprises comme la nôtre qui font une réelle différence chaque jour.