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Deux bébés pygargues à tête blanche voient le jour à Toronto

Un pygargue à tête blanche avec ses deux petits.

L'Office de protection de la nature de Toronto et de la région, qui surveille le nid, confirme que les pygargues à tête blanche ont eu deux petits.

Photo : Gracieuseté de l'Office de protection de la nature de Toronto et de la région

Deux petits pygargues à tête blanche sont nés à Toronto. Ils ont été repérés dans le premier nid de pygargues à tête blanche répertorié dans la ville. L'Office de protection de la nature de Toronto et de la région a tenu à garder l'emplacement secret pour éviter d'attirer des curieux.

Les aiglons semblent bien se porter, confirme l'office.

Ils ont actuellement environ cinq ou six semaines, selon l'organisme, et ils devront rester dans leur nid pendant probablement encore six à huit semaines avant de pouvoir vraiment bien voler.

Ils battent beaucoup des ailes et sautillent autour du nid, ce qui est un bon signe, estime la spécialiste en restauration écologique, Karen McDonald.

Leurs parents les nourrissent régulièrement, ajoute-t-elle.

Selon le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l'Ontario, les deux parents pygargues partagent la responsabilité de couver les œufs et de veiller sur leurs petits.

Un pygargue à tête blanche.

L'un des pygargues à tête blanche est photographié près de son nid le 7 mars 2024.

Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui

Pour l'instant, ces petits pygargues à tête blanche sont encore très dépendants.

Ils n'ont pas encore vraiment développé leur bec, et ils commencent tout juste à avoir leurs plumes, explique l'experte.

Le plumage de l’oiseau est gris à sa naissance, mais devient progressivement brun lorsque le petit s’apprête à quitter son nid, indique Parcs Canada.

C’est vers l’âge de quatre ans que le plumage de sa tête devient enfin blanc, précise l'agence fédérale.

Ne pas s’approcher

Les aiglons sont actuellement dans une période très délicate, selon les experts.

Ils ont assez de mobilité pour se déplacer autour de leur nid, mais ils ne sont pas encore assez forts pour voler, précise Karen McDonald.

Il ne faut surtout pas perturber leur développement en s'approchant trop près du nid, met en garde Jon Spero du Zoo de Toronto.

Ces pygargues à tête blanche sont très sensibles aux perturbations humaines, note également Karen McDonald.

L’Office de protection de la nature recommande à la population de ne pas s’approcher du nid si elle le repère. Le bruit peut avoir des répercussions négatives sur les pygargues. Les pygargues à tête blanche sont une espèce sensible, particulièrement durant les périodes de nidification, explique une porte-parole de l’organisme.

C'est pourquoi l'Office de protection de la nature de Toronto et de la région maintient une zone tampon assez large autour du nid et qu'il mène toutes ses observations à distance.

S'ils sont dérangés, les jeunes pygargues à tête blanche pourraient s'envoler prématurément, ce qui signifie qu'ils quitteraient le nid avant de pouvoir voler, explique la spécialiste.

Dans ce cas, ils pourraient se blesser gravement, voire mourir, ajoute-t-elle.

Nous gardons donc l'emplacement du nid secret pour le moment, afin de donner à ces oiseaux la meilleure chance de survie, poursuit Karen McDonald.

Un pas encourageant pour la biodiversité

On voit que ces aiglons grandissent de plus en plus, ce qui est un bon signe, explique Jon Spero, qui assure la protection des oiseaux au Zoo de Toronto.

L’oiseau a été retiré de la liste des espèces en péril de l’Ontario en mai 2023.

Sa présence en ville est rare. Avoir repéré le nid, et maintenant les deux jeunes pygargues, est encourageant, dit-il.

Pour Toronto, c'est une occasion rare et cela s'avère être un événement plutôt positif pour la ville.

Une citation de Jon Spero, protecteur des oiseaux au Zoo de Toronto

Cela nous montre qu'ils estiment avoir assez de ressources pour subvenir à leurs besoins, souligne-t-il.

Un homme devant une cage dans laquelle se trouve un pygargue à tête blanche.

La présence de pygargues à tête blanche démontre que l’écosystème est sain, estime l'expert en protection des oiseaux, Jon Spero du Zoo de Toronto.

Photo : Radio-Canada

Le retour en force des pygargues à tête blanche sur le continent nord-américain est principalement dû à l’interdiction de l’utilisation du dichloro-diphényl-trichloroéthane (DDT), un polluant organique utilisé comme insecticide jusque dans les années 1980 pour prévenir la propagation de maladies et protéger les récoltes.

La population de pygargues à tête blanche a bondi au Canada depuis les années 1970, lorsque certains produits chimiques ont été interdits. Leur population a plus que doublé depuis 1970.

L'installation des pygargues à tête blanche à Toronto montre un signe d'amélioration de l'écosystème, selon Jon Spero.

Il espère qu'ils seront de retour l'an prochain pour construire un nouveau nid.

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