Une femme qui a poussé son petit ami à tuer son ex a des permissions de sortir de prison

Melissa Todorovic, qui a poussé son petit ami à tuer son ex il y a plus de dix ans, pourra sortir de prison.

Lors d'une audience mercredi matin, un comité de la Commission des libérations conditionnelles du Canada a accordé des permissions de sortir sans escorte à Melissa Todorovic, aujourd'hui âgée d'une trentaine d'années. Elle pourra passer 15 jours dans une maison de transition à quatre reprises.

Au cours de l'audience, Mme Todorovic a fait valoir que des absences plus longues l'aideraient à mieux se préparer à la semi-liberté et à sa réintégration éventuelle dans la communauté.

Elle a déclaré que les absences sans escorte de 72 heures qu'elle a effectuées dans le passé étaient trop courtes, ce qui l'a laissée mal équipée et dépassée lors de sa mise en semi-liberté, qui a ensuite été révoquée au bout de quelques mois.

Todorovic a été reconnue coupable de meurtre au premier degré en 2009 pour avoir ordonné à son petit ami de l'époque, David Bagshaw, de tuer Stefanie Rengel, âgée de 14 ans. Tous deux ont été condamnés à la prison à vie, mais Todorovic a pu demander une libération conditionnelle au bout de sept ans.

Todorovic, qui avait 15 ans à l'époque, était devenue jalouse de la victime parce que la jeune fille avait brièvement fréquenté Bagshaw quelques années auparavant. Elle a menacé à plusieurs reprises de mettre fin à sa relation avec Bagshaw ou de ne pas avoir de relations sexuelles s'il ne tuait pas l’adolescente.

Bagshaw a finalement poignardé la victime à plusieurs reprises le jour de l'An 2008 à Toronto.

Ouvrir en mode plein écran

En 2018, Todorovic a bénéficié d'une semi-liberté de six mois, mais elle a été ramenée en prison plus tôt que prévu lorsque la commission des libérations conditionnelles a découvert qu'elle était impliquée dans un triangle amoureux.

La commission a estimé qu'elle n'avait pas respecté une condition de sa libération qui l'obligeait à divulguer toute nouvelle relation. Cette condition a été imposée parce que des relations malsaines ont joué un rôle central dans le meurtre.

Sa semi-liberté a finalement été révoquée et l'appel de Todorovic contre cette décision a été rejeté.

La même condition – que Todorovic signale toute relation ou amitié à son équipe de supervision – fait partie de celles imposées mercredi pour les absences temporaires sans escorte.