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La FAE continue sa grève générale illimitée et s’apprête à présenter une contre-offre

Mélanie Hubert et d'autres grévistes manifestent.

La FAE est en grève générale illimitée depuis jeudi dernier. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Julie Marceau

Toujours pas de classes prévues lundi pour plus de 368 000 élèves au Québec : la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) a annoncé en point de presse, vendredi soir, que la grève entamée par ses 66 000 membres la semaine dernière se poursuit.

La présidente de la FAE, Mélanie Hubert, a indiqué que le regroupement syndical avait étudié une proposition soumise par le gouvernement. C’est une proposition qui était intéressante, qui proposait des avancées qui méritaient qu’on s’y attarde, a-t-elle fait valoir. Notre conseil fédératif de négociations n’a cependant pas jugé cela satisfaisant pour la levée de la grève générale illimitée.

Mme Hubert a toutefois précisé que la FAE travaillait depuis deux jours sur l'élaboration d'une contre-offre, qu'elle entend déposer aussi rapidement que possible à la table de négociation.

Ce n’est pas une contre-offre fermée qui n’est basée que sur nos propositions. [...] On veut donner une marge de manœuvre au gouvernement pour qu’il puisse aussi atteindre ses objectifs.

Une citation de Mélanie Hubert, présidente de la Fédération autonome de l'enseignement

La présidente dit vouloir profiter de la fin de semaine, au moment où les élèves ne manquent pas les classes et où les enseignants ne sont pas privés de journées de salaire, pour mener des séances de négociations intensives avec Québec. Elle estime néanmoins qu'entrevoir un retour à l'école dès lundi prochain serait très optimiste.

Grèves dans le secteur public au Québec

Consulter le dossier complet

Des manifestants sont massés devant l'Assemblée nationale et brandissent pancartes et banderoles.

Mélanie Hubert ne s'est pas avancée sur le contenu précis des discussions avec le gouvernement, les échanges se déroulant à huis clos.

Dans une déclaration écrite, la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, a exprimé sa déception, tout en faisant part de sa volonté de poursuivre les négociations. C’est une décision qui appartient à la FAE et nous sommes conscients des impacts pour les élèves, principalement ceux qui ont des besoins particuliers. Nous sommes évidemment déçus, mais nous nous sommes engagés à signer des ententes au bénéfice des élèves et du personnel, alors nous allons poursuivre nos efforts pour y arriver le plus rapidement possible, a affirmé Mme LeBel.

Son cabinet a ajouté, dans une déclaration envoyée à Radio-Canada, que les négociations se poursuivraient sans arrêt, 24 heures sur 24, pour parvenir à une entente.

Télétravail et composition des classes

Les avancées dans les négociations sont porteuses d'espoir, a estimé Mélanie Hubert. Si ça continue avec des discussions constructives et sérieuses, on peut espérer que ça n’ira pas après les Fêtes, a-t-elle affirmé.

Les discussions entourant certains points, comme la composition des classes, ont connu des progrès avec Québec, a souligné Mme Hubert.

La FAE n'a par ailleurs pas obtenu les gains escomptés pour ce qui est du télétravail. Les syndiqués demandent de pouvoir effectuer davantage de travail à la maison, notamment lors des journées pédagogiques. Il s'agit d'un incontournable, selon la présidente, mais faire cette concession ne semble pas facile pour le gouvernement.

Le regroupement syndical demande également une amélioration des services, entre autres ceux destinés aux élèves avec des difficultés d'apprentissage.

Plus tôt dans la journée, le premier ministre du Québec, François Legault, a appelé les syndiqués à arrêter cette grève, et ce, pour le bien de nos enfants. Ça va nuire à la réussite de nos enfants. Il y a déjà eu la pandémie, donc il faut arrêter ça là, s'il vous plaît, a-t-il martelé.

Ce qui a fait le plus mal à nos élèves, ce sont les 25 dernières années où les conditions d’apprentissage se sont détériorées continuellement, les services se sont effrités, nos édifices tombent en ruine, a répliqué Mme Hubert, qui estime que les propos du premier ministre représentent du chantage émotif.

La grève de la FAE affecte plus de 800 écoles primaires et secondaires de la province, et plus de 368 000 élèves.

Le Front commun syndical (CSN, FTQ, CSQ, APTS), qui regroupe 420 000 travailleurs, a pour sa part annoncé sept nouvelles journées de débrayage, entre le 8 et le 14 décembre.

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