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L’Association historique francophone de Victoria a un nouveau CA et des projets

Un encart de l'Association historique francophone de Victoria.

Pour l’instant, les membres du conseil d'administration font un point sur les finances et envisagent de recruter une directrice « même à temps partiel ». (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Mélinda Trochu

Alors que l’Association historique francophone de Victoria était en voie de dissolution au printemps, notamment à cause du manque d’implication de bénévoles, elle a désormais un nouveau conseil d’administration (CA). Elle a également plusieurs projets en cours dont un sur les Métis.

L'idée, c'est de faire revivre l'Association historique, explique Denise Branter, une nouvelle membre du CA, qui assure que cette dernière avait été laissée en très bon état. Trois, quatre personnes font désormais partie du conseil d'administration et l’équipe continue [d’]essayer de trouver des personnes qui sont intéressées à faire partie de l'Association, ajoute-t-elle.

L'Association prévoit d’organiser une assemblée générale annuelle et espère que l’élan ressenti en juin pour la préserver se concrétisera avec l’arrivée de nouveaux bénévoles prêts à s'investir.

Pour l’instant, les membres du CA font le point sur les finances et aimeraient possiblement recruter une directrice même à temps partiel. Pour Denise Branter, il était important de faire perdurer cette association pour mieux connaître les ancêtres de la région et enseigner cet héritage aux enfants.

Le directeur général de la Société historique francophone de la Colombie-Britannique, Maurice Guibord, a hâte de travailler avec cette nouvelle équipe : On est là pour eux, pour faire en sorte que cela perdure.

Il veut essayer de travailler avec l’Association pour peut-être rendre certaines archives publiques. C'était avec grande peine qu'on a été témoin de problèmes vécus au courant de la dernière décennie pour obtenir des bénévoles; [ce n'est] pas toujours évident pour des communautés.

Un projet sur les Métis

L’un des projets de l'Association qui se termine s’intitule Portraits et mémoires de Métis à Victoria.

L’anthropologue sociale Carole Masure vit depuis 16 ans à Victoria et a pu, grâce à ses relations avec des amis autochtones, trouver cinq Métis qui ont accepté de parler de leurs ancêtres. Ce projet avait pour but d'enrichir les archives de l’Association de perspectives autochtones.

Carole Masure.

Carole Masure est anthropologue sociale et professeure de français, et vit à Victoria depuis 16 ans.

Photo : Fournie par Carole Masure

Carole Masure a aussi pu participer au repas-partage de la Métis Nation of Greater Victoria, fermé au public, ce qui lui a permis de développer un réseau. Pour raconter les histoires des ancêtres métis, Carole Masure a photographié des objets représentant l’histoire familiale des participants, afin de rendre cela vivant.

Parmi les objets, il y a notamment une ceinture fléchée, un calendrier avec Jésus représentant le lien avec la chrétienté, des coquillages et une plume d’aigle, autant de représentations d'attachements de ces Métis à leur culture.

Au fur et à mesure des échanges, des thèmes récurrents ont émergé : la rivière Rouge, le traumatisme intergénérationnel dû aux pensionnats pour Autochtones et la question de savoir qui a le droit de se définir comme Métis. Carole Masure a inclus un Métis de l’est dans ses portraits, car elle ne pense pas que c’est à elle d’exclure, ou non, un témoignage.

Celle qui est aussi professeure de français a fait des recherches avec ses élèves sur la première milice de Victoria du milieu du 19e siècle qui était en grande majorité composée de Métis.

L'un des portraits est celui de l'arrière-petite-fille d'Isabella Ross, une Métisse, la première femme ayant été propriétaire terrienne en Colombie-Britannique. Il n’y a eu qu’un seul témoignage en français, mais tout sera traduit en français et publié sur le site de l’Association historique, précise Carole Masure.

[Il y a] la honte [d’être Métis] qui se transforme en fierté maintenant, petit à petit, très lentement [...] c'est une fierté qui se construit, qui se bâtit.

Une citation de Carole Masure

Grâce à ce projet, l'anthropologue sociale explique qu'elle en a appris davantage sur les coureurs des bois, dont l’image s’est ternie avec des témoignages d'abandon, de mauvais soins, de maltraitances, et espère que les résultats de ses recherches deviendront un outil pédagogique.

Raconter l’histoire sans lunettes roses est bien le sens de ce projet, comme le précise Denise Branter.

La suite pourrait être la création d’un programme scolaire sur l’histoire des Métis à Victoria en collaboration avec le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique. Denise Branter estime que cela permettrait de remettre les pendules à l’heure, avec comme objectif la vérité, et sûrement une démarche de réconciliation.

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