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Une dernière ligne droite sous tension, à 100 jours des JO

L'Arc de triomphe est illuminé dans la nuit parisienne.

Les Jeux olympiques de Paris se dérouleront du 26 juillet au 11 août.

Photo : Getty Images / Bertrand Guay

Agence France-Presse

La flamme est allumée, les installations sont prêtes et Paris poursuit sa mue à 100 jours des Jeux olympiques. Mais l'inquiétude demeure sur l'aspect sécuritaire et le président Emmanuel Macron a semé le trouble en évoquant un possible repli de la cérémonie d'ouverture au Stade de France.

Alors que cette barre symbolique est franchie mercredi, des interrogations persistent quant à la capacité des transports publics, en souffrance depuis des mois, à digérer l'afflux des sept millions de voyageurs prévus sur deux semaines. Autre incertitude, les conséquences des tensions internationales exacerbées, que ce soit en Ukraine ou au Proche-Orient.

Allumée mardi à Olympie, la flamme a commencé en Grèce le périple qui doit la conduire jusqu'à Paris, via la Méditerranée, Marseille ou les Antilles.

L'ambition d'organiser cette cérémonie d'ouverture sur la Seine, hors d'un stade, une première dans l'histoire, a été réaffirmée par le chef de l'État lundi. Le travail des autorités se concentre sur ce défilé nautique promis grandiose au pied de Notre-Dame, du Louvre et de la tour Eiffel, avec des sportifs embarqués, dont plus de 10 000 vont concourir du 26 juillet au 11 août.

Emmanuel Macron a toutefois relancé les spéculations sur son maintien en cas de menace terroriste accrue, assurant que des plans B et C étaient à l'étude, évoquant même pour la première fois l'hypothèse d'un repli, jusqu'ici exclu par les autorités, au Stade de France.

Ce scénario illustre surtout la nervosité autour de cette cérémonie, liée au contexte international : la situation au Moyen-Orient, avec la guerre à Gaza et la récente attaque de l'Iran sur Israël, ainsi que le conflit entre la Russie et l'Ukraine.

En France, le Plan Vigipirate a récemment été rehaussé au niveau Urgence Attentat après l'attentat à Moscou le 22 mars revendiqué par le groupe armé État islamique.

Clairement, le contexte est tendu, confirme à l'AFP une source sécuritaire, alors que la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a expliqué qu'aucune menace spécifique visant les JO n'avait été relevée jusqu'ici.

Pour assurer au mieux la sécurité, la dimension de la fête sur la Seine a été revue à la baisse : le nombre de spectateurs gratuits est passé de 500 000 à 222 000.

Avec ceux qui ont payé leur place en bas des quais, ils devraient être quelque 320 000 au total. Ce n'est sans doute pas la dernière retouche, assure la source sécuritaire. La Seine reste le plan principal et très probable, a néanmoins assuré mardi le patron du comité d'organisation, Tony Estanguet.

Crainte pour les transports

Malgré la mobilisation sur ce sujet clé, la question de savoir si les transports seront prêts à absorber le flux des spectateurs des JO pendant l'été perdure.

Le métro parisien ne donne pas de signe flagrant d'amélioration et les négociations sont toujours en cours pour les compensations des salariés qui seront mobilisés à la SNCF ou à la RATP.

Si ça se passait mal [pendant les JO, NDLR], on porterait atteinte au crédit de la France, a prévenu Jean Castex, le PDG de la RATP.

Une crainte alimentée également par les menaces de grèves, portées notamment par certains syndicats, et encouragées par le principal parti d'opposition de gauche, La France insoumise (LFI).

Côté aéroports, à Roissy et à Orly, les deux principales portes d'entrée de l'Hexagone pour les délégations étrangères, les équipes se préparent à accueillir plus de 60 000 accrédités dès le 18 juillet, date de l'ouverture officielle du village olympique.

Sans-abris évincés

Par ailleurs, depuis plusieurs mois, des associations d'aide aux personnes précaires alertent sur le sort des sans-abris dont les camps de fortune sont démantelés à un rythme plus soutenu à l'approche des JO.

Mercredi, le plus grand squat de France, à Vitry-sur-Seine, dans la banlieue sud de Paris, qui a abrité jusqu'à 450 migrants, a été évacué par les forces de l'ordre.

Des mises à l'abri pour les personnes délogées, la plupart en situation régulière en France selon les associations, doivent avoir lieu ailleurs en Île-de-France et en province, par exemple à Bordeaux.

Les travaux se poursuivent

En attendant, la capitale commence à se parer des atours des Jeux. Les premières installations olympiques temporaires s'élèvent au Trocadéro, à la Concorde ou sur le Champ-de-Mars. Sur le plan des équipements olympiques, le train suit sa route sans embûches.

Les inaugurations se sont enchaînées entre février et avril : villages olympique et des médias, marina de Marseille, centre aquatique à Saint-Denis... Depuis le 29 février, les organisateurs s'affairent à préparer les 3000 appartements du Village olympique qui doit recevoir près de 14 500 personnes, athlètes et accompagnateurs compris.

La participation des Russes pourrait encore être sujette à revirement de dernière minute, mais en l'état, ils restent autorisés à concourir sous bannière neutre et sous strictes conditions. Ils ne seront pas présents pour la cérémonie d'ouverture, tout comme les Bélarusses, aussi exclus par le CIO.

Leur présence envisagée est contestée par la mairesse socialiste de Paris, Anne Hidalgo, qui a assuré qu'ils n'étaient pas les bienvenus lors d'un déplacement à Kiev. Emmanuel Macron a, lui, dit sa conviction que la Russie tenterait de perturber ces JO, une accusation réfutée par Moscou. La cybersécurité est un autre enjeu majeur pour les autorités.

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