L’année sportive en cinq temps
Les Alouettes lors du défilé à Montréal le 22 novembre dernier
Photo : The Canadian Press / Ryan Remiorz
Entre deux années olympiques, l’année sportive de 2023 a été marquée par de nombreux exploits, réalisés par des athlètes d’ici et d’ailleurs, et par quelques déceptions. Tour d’horizon en cinq vignettes.
Une année faste pour Québec…
Les Remparts ont remporté la deuxième Coupe Memorial de leur histoire en juin dernier.
Photo : La Presse canadienne / DARRYL DYCK
L’année a été bonne pour la ville de Québec sur le plan sportif. Même si le projet d’un retour des Nordiques semble toujours au point mort, les équipes en place ont connu beaucoup de succès.
C’est le cas des Capitales, qui ont remporté pour une deuxième année de suite le titre de la ligue Frontière avec une victoire de 12-3 en grande finale. Le club de baseball de la Capitale-Nationale a aussi terminé au sommet du classement de la saison avec un impressionnant dossier de 61 victoires et 35 revers.
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Québec a également goûté à un triomphe sur la glace, grâce à la conquête des Remparts de Québec dans la LHJMQ. Patrick Roy a mené sa formation à la conquête de la Coupe du Président, puis de la Coupe Memorial, avant de céder son poste.
Les amateurs de hockey de la région ont aussi pu profiter d’un défilé de la coupe Stanley, gracieuseté du joueur local Jonathan Marchesseault. Il a apporté le précieux trophée à Québec après la conquête des Golden Knights de Vegas en finale de la Ligue nationale.
Marchesseault avait aussi dans ses bagages le trophée Conn-Smythe, remis au joueur le plus utile des éliminatoires.
Les gens de Québec ont aussi eu droit à la visite de jeunes hockeyeurs ukrainiens, dont le parcours au tournoi pee-wee en a inspiré plus d'un.
… et pour Montréal
Les Carabins ont dominé le Rouge et Or en finale de la Coupe Dundsmore en novembre dernier, à Montréal.
Photo : La Presse canadienne / Peter McCabe
L'année presque parfaite de Québec s'est toutefois conclue avec une défaite du Rouge et Or face à ses grands rivaux, les Carabins, au football universitaire.
Après avoir dominé au niveau provincial, les Carabins sont devenus champions canadiens à la Coupe Vanier contre les Thunderbirds de la Colombie-Britannique.
Quelques jours plus tard, les Alouettes de Montréal ont mis la main sur la coupe Grey, face aux Blue Bombers de Winnipeg, pour permettre à la métropole de réussir un doublé historique sur les terrains de football.
Une façon pour les amateurs montréalais d'oublier les insuccès de leurs clubs de soccer et de hockey, pour qui l'année 2023 a été bien moins glorieuse.
Des hauts et des bas
Leylah Annie Fernandez pointe au 35e rang du classement de la WTA en cette fin d'année.
Photo : La Presse canadienne / DARRYL DYCK
Le tennis canadien a connu une année 2022 des plus heureuses, mais la suivante a été beaucoup plus difficile.
À pareille date l’année dernière, Félix Auger-Aliassime disait avoir comme objectif d'atteindre le top 5 mondial. Le jeune joueur pouvait certainement aspirer à pareilles ambitions, après avoir remporté ses quatre premiers titres. Différentes blessures et des ennuis sur le terrain l’ont finalement fait dégringoler jusqu’au 29e rang lors de la dernière mise à jour du classement de l’ATP.
Le Québécois soignait une blessure et n'a pu aider son pays à défendre sa couronne à la Coupe Davis. Le Canada a été éliminé dès les quarts de finale.
Leylah Annie Fernandez a aussi connu une saison pénible sur le plan individuel. Elle a toutefois retrouvé ses repères en fin de saison, avec un sacre à Hong Kong notamment. Elle a aussi brillé en double à de nombreuses occasions.
C’est surtout son apport à l’équipe canadienne, victorieuse à la Coupe Billie-Jean-King, qui viendra la rassurer. Un tournoi durant lequel le public a pu découvrir une vedette montante du tennis canadien, Marina Stakusic, 19 ans.
Au bout du compte, le Canada a perdu un titre mondial, chez les hommes, et en a gagné un chez les femmes.
Les grandes performances canadiennes
Après Ethan Katzberg, c'est Camryn Rogers qui remporte la médaille d'or au lancer du marteau aux mondiaux de Budapest.
Photo : AFP / BEN STANSALL
Entre deux Jeux olympiques, les athlètes canadiens en ont profité pour se démarquer dans plusieurs sports.
Les skieurs se sont imposés sur toutes les pentes. Mikaël Kingsbury est devenu en février champion du monde en simple et en parallèle, avant de remporter trois globes de cristal. Il a reçu les petits en simple et en parallèle et le grand pour porter son total à 24.
Toujours lors du mois le plus court de l'année, le Canada a découvert une autre grande championne en Laurence St-Germain, sacrée meilleure du monde en slalom à Méribel, en France.
Alexandria Loutitt, en saut à ski, est elle aussi devenue championne du monde, et deux fois plutôt qu'une : couronnée au niveau junior en février, elle a ajouté le titre senior à son palmarès en mars.
L'hiver s'est terminé avec la consécration de Justine Dufour-Lapointe, qui a décroché un titre mondial en ski libre à sa première saison sur le circuit Freeride World Tour.
Le printemps a été l'affaire de Summer McIntosh, qui a épaté la galerie aux essais nationaux de natation. La Torontoise, qui avait 16 ans à l'époque, a établi deux nouveaux records du monde au 400 mètres libre et au 400 mètres quatre nages. Elle devenait aussi la première nageuse de l'histoire à détenir ces deux records en même temps.
Michael Woods est le troisième Canadien à remporter une étape du Tour de France.
Photo : AFP / THOMAS SAMSON
En cyclisme, il y a eu le triomphe d'Alison Jackson à la mythique course Paris-Roubaix, et la victoire d'étape de Michael Woods au Tour de France.
Il y a aussi eu un coup d'éclat aux mondiaux d'athlétisme. Le pays est monté sur la plus haute marche du podium au lancer du marteau, chez les hommes et chez les femmes, grâce aux performances d'Ethan Katzberg et de Camryn Rogers.
Au total, les représentants de l'unifolié ont gagné six médailles, dont quatre en or. Marco Arop a reçu l'or au 800 mètres, tandis que Pierce LePage et Damian Warner ont offert un doublé historique au pays au décathlon.
Pour la première fois en 19 ans, le Canada a qualifié ses équipes masculine et féminine pour les Jeux olympiques en gymnastique par équipe.
Photo : Getty Images / Matthias Hangst
Une année couronnée de succès à l'automne aussi lorsque les gymnastes canadiens ont confirmé leur place aux Jeux olympiques de Paris, une première en 20 ans.
... et les déceptions
Kim Clavel lors de son duel contre Evelin Bermudez à la Place Bell en octobre dernier.
Photo : La Presse canadienne / Peter Mccabe
Avec les réussites, il y a eu des échecs. Après une merveilleuse année 2022 où elle est devenue championne du monde, Kim Clavel a subi deux défaites en 2023.
L'année a mal commencé. La Mexicaine Jessica Nery Plata lui a dérobé sa ceinture du WBC, le 14 janvier, à la Place Bell de Laval.
Son retour sur le ring s'est mieux déroulé avec un affrontement serré face à Evelyne Bermudez le 7 octobre. L'Argentine l'a tout de même emporté par décision partagée.
La boxeuse ne songe pas à la retraite, mais s'octroie une pause avant de renfiler les gants.
Et parmi celles qui sont tombées de haut au cours de la dernière année, il faut aussi penser aux joueuses de l'équipe canadienne de soccer. Championnes olympiques en titre, les Canadiennes ont été éliminées en phase de groupe au Mondial en Océanie.
C'est aussi en 2023 que les Canadiennes ont perdu leur plus gros morceau, avec le départ à la retraite de leur grande meneuse Christine Sinclair, meilleure buteuse de l'histoire du soccer international tant chez les hommes que chez les femmes.
Et chez les équipes professionnelles canadiennes, il y a des choses qui ne changent pas : les Maple Leafs de Toronto ont de nouveau connu une fin de saison frustrante avec une élimination au deuxième tour des séries de la LNH.
Les partisans des Maple Leafs attendent depuis longtemps une coupe Stanley.
Photo : La Presse canadienne / Tijana Martin
Un petit pas vers l'avant quand même pour les Leafs, qui remportaient une première série en 20 ans. Ce résultat est toutefois encore loin des attentes placées en Auston Matthews et son groupe. Le directeur général Kyle Dubas en a payé le prix.
Connor McDavid, lui, a connu une année à la hauteur de son talent. Il a obtenu quatre récompenses, dont le trophée Hart remis au joueur le plus utile du circuit.
Par contre, ses prouesses individuelles tardent à se transformer en réussites collectives. Les Oilers d'Edmonton n'ont jamais dépassé le deuxième tour des éliminatoires depuis son arrivée, et l'entraîneur-chef Jay Woodcroft a été congédié après un début de saison catastrophique.
