•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Vous naviguez sur le site Radio-Canada

Début du contenu principal

Le Bye bye : la grand-messe télévisuelle du Nouvel An

Le Bye bye : la grand-messe télévisuelle du Nouvel An

Le Bye bye, c’est le rendez-vous télévisuel de l’année à Radio-Canada. On l’attend, on le regarde en famille, on le commente, on le critique et, parfois, on le réécoute le lendemain pour être certain de n’avoir rien manqué. À travers nos photos d’archives, redécouvrez quelques moments de cette revue de fin d’année qui a vu le jour en 1968.

TEXTE : SOPHIE CARON | RECHERCHE PHOTOS : SYLVIE COURNOYER PHOTOS : JEAN-PIERRE KARSENTY, FRANCIS J. MENTEN, ANDRÉ LECOZ, JEAN BERNIER, MICHEL GAUTHIER, ROBERT BARON

Publié le 23 décembre 2022

Lors du Bye bye 1970, les comédiens Olivier Guimond et Denis Drouin présentent un des sketches les plus mémorables, Le soldat et les mesures de guerre. Dans le contexte de la crise d’Octobre, le soldat Olivier Guimond est tenu de surveiller la demeure d’un riche homme d’affaires anglophone de Westmount la veille du jour de l’An.

Après avoir bu un coup avec le propriétaire des lieux, le comédien se met à cabotiner dans l’escalier enneigé allant jusqu’à le débouler en se prenant la tête dans les lumières du sapin comme lui seul sait le faire.

Olivier Guimond meurt l’année suivante, le 29 novembre 1971. Le sketch est de nouveau diffusé au Bye bye de 1971 pour rendre hommage à ce grand de la comédie québécoise.

1971 est la première année de participation de Dominique Michel au Bye bye. Cette année-là, elle et Denise Filiatrault participent à la revue de l’année en compagnie des comédiens du groupe Les Cyniques.

Le Cynique André Dubois signe les textes mordants d’une dizaine de Bye bye au cours des années 1970 et 1980. À l’émission Ce soir Jean-Pierre, rebaptisée À souère Jean-Pierre, il personnifie l’animateur Jean-Pierre Coallier qui reçoit une vedette internationale et incontournable de l’année 1971 : le petit Simard.

Au cours de sa carrière, Dominique Michel participera à plus de 17 Bye bye.

L’année 1976 est une grosse année pour le Québec. La victoire du Parti québécois et la venue des Jeux olympiques donnent lieu à des sketches inoubliables, comme celui de la mère jouée par Denise Filiatrault qui souhaite que sa fillette, incarnée par Dominique Michel, devienne une Nadia Comaneci.

Mais la divine imitation de Diane Dufresne (Dominique Michel), qui séduit le public français, et celle de la chanteuse Véronique Sanson (Denise Filiatrault) sont également de grands moments d’anthologie.

En 1977, la télévision de Radio-Canada célèbre son 25e anniversaire. Pour l’occasion, quelques chansonniers viennent interpréter leurs plus grands succès.

Le comédien Jérôme Lemay est de la partie, magnifiquement transformé en Gilles Vigneault. En cette fin de décembre, vêtu d’un col roulé, le geste large et le corps penchant vers l’arrière, il vient nous rappeler que notre pays, c’est l’hiver.

Être ou ne pas être un pays? La question est posée une première fois en 1980. En cette année de référendum, la reine Élisabeth II désire présenter ses vœux aux Québécois.

Parodiée par Louise Forestier, sa majesté souhaite la bonne année au peuple du Canada français, dans un esprit de gai lon la, gai le rosier.

En 1983, il est question de récession économique, de tests des missiles Cruise et de la préparation à la visite du pape Jean Paul II (sketch de notre photo de couverture avec Michel Forget, Pauline Martin et Dominique Michel).

On parle aussi de cinéma à l’émission À première vue avec Chantal Jolis et René Homier-Roy, très bien interprétés par Dominique Michel et Paul Houde.

Leur critique aussi acerbe que passionnée de La guerre des étoiles et du film le Retour du Boubaille, version québécoise du Retour du Jedi, se termine dans un épique crêpage de chignon sous une pluie d’insultes et de pop-corn rose.

En 1987, le Canada conclut son premier accord sur le libre-échange avec les États-Unis.

Yves Jacques et Michèle Deslauriers sont Brian et Mila Mulroney qui attendent la venue du couple Reagan pour le Nouvel An. Véronique Le Flaguais et Normand Chouinard personnifient cette année-là les Reagan.

Dans le salon des Mulroney trône un sapin sans aiguilles. Pourquoi mettez-vous une crèche sous une antenne de télévision?, demande Nancy à Mila. Ce n’est pas une antenne, c’est un sapin. C’est à cause de vos fameuses pluies acides, lui répond la première dame canadienne.

C’est connu, le Bye bye parodie souvent les émissions les plus populaires. En 1988, le téléroman L’héritage de Victor Lévy-Beaulieu ne passe pas inaperçu avec les histoires torturées de la famille Galarneau, où chaque membre a son patois coloré.

Dans cette parodie, Patrice L’Écuyer incarne Miville (Robert Gravel) et Yves Jacques son frère, Junior (Yves Desgagnés). Pauline Martin complétait alors le trio en jouant l’impitoyable Miriam (Nathalie Gascon).

L’animatrice et chanteuse Michèle Richard est un des personnages fétiches de Dominique Michel. Elle l’imite d’abord lors du Bye bye de 1988 dans une parodie de l’émission Garden party.

L’année suivante, l’animatrice quitte avec fracas le réseau Quatre-Saisons dont elle s’autoproclame la reine. L’équipe du Bye bye 1989 ne manque pas de reprendre le personnage dans un pastiche de La cour en direct, où la flamboyante Michèle Richard affronte devant le juge (Patrice L’Écuyer) son coanimateur Serge Laprade, campé par Yves Jacques.

Au début des années 1990, le concept du Bye bye se modifie. Les rires enregistrés font place au public venu assister au spectacle en direct.

Cela donne lieu à des fous rires impromptus, comme lors du numéro des Détecteurs de mensonges, où Patrice L’Écuyer imite Dominique Michel qui, elle, rejoue Michèle Richard pour une troisième année d’affilée. René Simard personnifie l’animateur Patrice L'Écuyer, et Yves Jacques parodie le petit Simard devenu grand.

Certains invités offrent des performances qui en surprennent plusieurs. C’est le cas, en 1991, quand Marina Orsini, méconnaissable, entre en scène dans la peau de la provocante Marjo, très éloignée de son personnage d’Émilie Bordeleau.

Les décors, les costumes et les maquillages deviennent de plus en plus élaborés au fil des ans.

Avec la signature de Stéphane Laporte, plusieurs numéros des Bye bye du milieu des années 1990 ajoutent l’émotion à l’humour.

En 1994, le numéro d’ouverture nous amène dans un village gaulois avec le chef Jacques Parisix (André-Philippe Gagnon) et son épouse Lisette Bonnemine Parisix (Dominique Michel). Le chef demande de lever notre verre à Astérix Bouchard, absent du tableau.

La foule sur place donne de chaleureux et émouvants applaudissements pour Lucien Bouchard qui avait dû subir une amputation de la jambe quelques jours plus tôt, cette année-là.

Toujours en 1994, Céline Dion et René Angelil unissent leur destinée dans un mariage princier. Patrice L’Écuyer et André-Philippe Gagnon reproduisent l’événement sur le coup de minuit. En direct de West Palm Beach en Floride, le vrai couple Dion-Angelil adresse ses vœux de bonne année aux téléspectateurs. Les spectateurs sur place célèbrent sous une tempête de confettis.

Les Bye bye sont présentés jusqu’en 1997. Ils sont de retour depuis 2006.

Ces dernières années, l’émission a enregistré des records de cotes d’écoute. L’année dernière, le Bye bye 2021 a attiré 3 773 000 téléspectateurs le soir du 31 décembre. La tradition se poursuit à Radio-Canada. Serez-vous au rendez-vous pour dire bye-bye à l’année 2022?

Partager la page