Ce récit numérique est inspiré de l'émission À cœur battant et produit par Aetios productions en collaboration avec Radio-Canada.
Pour écrire la série À coeur battant, Danielle Trottier a visité plusieurs centres et organismes venant en aide tant aux victimes qu’aux agresseurs. Elle voulait comprendre le parcours de ceux qui produisent de la violence au sein de leur famille, leur couple, en cherchant à savoir pourquoi ils se donnent le droit de frapper, voire même de tuer.
Le personnage de Christophe L'Allier, interprété par Roy Dupuis, est empathique sans pour autant être complaisant avec les hommes qu'il tente d'aider. Son objectif : trouver les bons mots pour que chaque individu qui use de violence assume pleinement, au terme de sa thérapie, l'impact et la responsabilité de ses actes.
« Si nous n’aidons pas les auteurs de violence à modifier leurs comportements, on ne pourra pas régler le problème à la base, et pourquoi pas, à sa racine. Désapprendre la violence, c’est possible. » – Danielle Trottier, auteure d'À coeur battant
« J’ai connu la violence, conjugale… J’ai eu un père violent. J’ai été battu, il battait ma sœur, mon frère, pis ma mère. Le plus traumatisant, c’est quand il battait ma mère. »
Roy Dupuis a déjà vécu de la violence au sein de sa famille. Il en a parlé publiquement durant un entretien poignant à l’émission Tout le monde en parle, en janvier 2023, alors qu’il venait justement présenter la série À cœur battant, signée par Danielle Trottier, en compagnie de la comédienne Eve Landry. On peut donc comprendre ce qui sous-tend l’investissement hors norme de Roy dans l’interprétation de son personnage de Christophe L’Allier, un intervenant porteur d’espoir et de solutions dans sa quête de prévention et de diminution de la violence.
Des femmes et des hommes investis et dévoués, comme le personnage de Christophe L’Allier, existent sur le terrain. Ils et elles œuvrent au service de la non-violence au sein de 36 organismes ou programmes reconnus et financés par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, dont presque tous sont des organismes communautaires autonomes. Trente d’entre eux sont regroupés au sein de l’association À cœur d’homme.
Ces organismes sont là pour offrir de l’aide aux hommes qui vivent avec une problématique d’impulsivité et/ou qui font subir de la violence à leur conjoint ou conjointe, à leur famille, à leur entourage. Les services s’adressent autant à une clientèle volontaire que judiciarisée.
Roy Dupuis est allé à la rencontre de Mario Trépanier, coordonnateur et intervenant à l’organisme Via l’Anse, à Salaberry-de-Valleyfield, pour souligner l’importance d’avoir non seulement du soutien pour les victimes, mais aussi pour ceux et celles qui la produisent, afin de s’attaquer de front à la violence conjugale et intrafamiliale. Les deux hommes ont tout d’abord abordé les différences entre la violence d’aujourd’hui et celle dont on parlait il y a une vingtaine, voire une dizaine d’années.