La construction du tunnel entre Québec et Lévis, dont le coût pourrait atteindre 10 milliards de dollars, suscite de nombreuses critiques, notamment sur les plans environnemental et urbanistique. La présentation de ce projet survient alors que la fermeture d'un très important tronçon routier dans la région de Montréal vient illustrer une nouvelle fois l'état pitoyable de nombreuses infrastructures. Les élus Sylvain Lévesque, Pascal Bérubé, Enrico Ciccone et Sol Zanetti discutent de ce troisième lien entre Québec et Lévis.
« Il faut voir le projet […] pour les 25, 50, 100 prochaines années », déclare Sylvain Lévesque, député de Chauveau pour la Coalition avenir Québec. « Un des deux liens actuels est quand même très âgé », poursuit-il, et « la Capitale-Nationale va continuer à croître. »
Le Parti québécois a annoncé cette semaine qu’il annulerait la construction de ce troisième lien. « La seule utilité de ce projet est électorale », assure Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia et chef parlementaire.
Enrico Ciccone, député libéral de Marquette et porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports, rappelle que son parti n’est pas contre un tel lien entre les deux rives, mais qu’il n’est pas d’accord avec la forme actuelle du projet.
Pour Sol Zanetti, député de Québec solidaire de Jean-Lesage, ce projet n’est « aucunement intéressant ». « C’est un tunnel qui débouche sur des terres agricoles. […] Il n’y a personne qui va l’utiliser pour le transport en commun. […] On est devant un projet de réchauffement climatique [qui va] faire de l’étalement urbain », dénonce-t-il.