L'artiste visuel installé à Montréal Moridja Kitenge Banza présente Topographies au musée McMichael, au nord de Toronto. Il discute de sa démarche artistique et des effets dévastateurs de l'industrie minière en République démocratique du Congo.
L'exposition regroupe notamment sa série d'œuvres intitulée Chiromancies. Il s'agit de paysages vus de haut, comme les capterait un satellite dans l'espace, de cartes du Congo inspirées du réel.
« Malgré moi, même dans cette quête de créer un nouvel espace, j'emmène avec moi des histoires, des histoires de mon pays, l'histoire des guerres liées au minerai, liées à la question de l'eau, de l'espace que nous avons au Congo en fait, et donc je recrée des cartes qui sont inspirées d'abord des lignes de ma main. Sur ces cartes, j'intègre certains espaces que je connais ou que je ne connais pas. »
Moridja Kitenge Banza discute aussi de l'importance pour lui de l'esthétisme. Il affirme que ses œuvres doivent être belles et attirantes pour l'œil du public, même si son sujet cache aussi de la tristesse, de la mélancolie et de la dévastation.
« Je suis habité par le Congo tous les jours. Pour moi, c'est aussi une façon de comprendre les systèmes qui nous empêchent de vivre librement sur notre territoire. »
L'exposition se poursuit jusqu'au 21 avril 2024.