Mission fransaskoise au Québec : le secrétaire aux Affaires francophones y sera
Le secrétaire provincial Wayne Elhard
Prenez note que cet article publié en 2012 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le secrétaire provincial responsable des Affaires francophones en Saskatchewan, Wayne Elhard se joindra à la délégation fransaskoise à Québec le 4 décembre.
Il a décidé mardi d'accompagner la mission politique et culturelle qui se rendra dans la Belle Province la semaine prochaine pour souligner le centenaire de l'Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) et l'Année des Fransaskois.
Le 10 novembre dernier, lors du Rendez-vous fransaskois à Saskatoon, Wayne Elhard a précisé qu'il songeait à participer à cette mission, entre autres parce qu'il se sentait attaché à la communauté fransaskoise et qu'il trouve important de démontrer aux Québécois tout le talent culturel des Fransaskois.
« Je suis devenu très attaché à la communauté francophone en Saskatchewan et je crois que l'occasion d'aller représenter la province est une part importante de mon travail », a-t-il déclaré.
Visibilité accrue, selon l'ACF
La présidente de l'ACF, Françoise Sigur-Cloutier, est ravie de la décision du secrétaire provincial. Elle estime que sa présence pourra donner plus de visibilité à la mission et démontrer aux Québécois quelle place la Fransaskoisie occupe au sein du gouvernement saskatchewanais.
Pour les Fransaskois, ici, ça démontre finalement l'intérêt (...) plus que l'intérêt, la préoccupation qu'a le gouvernement provincial pour sa communauté fransaskoise.
M. Elhard sera à Québec durant les activités qui se tiendront dans la capitale le mardi 4 décembre.
Une rencontre en soirée entre le secrétaire provincial et le ministre québécois délégué aux Affaires intergouvernementales et à la gouvernance souverainiste, Alexandre Cloutier, est envisagée.
Mission sans CEF ni Yann Martel
Même si, d'après l'ACF, l'un des buts de la mission est de rappeler aux Québécois que les Fransaskois sont accueillants et qu'il y a des possibilités d'emplois en français dans la province, aucun représentant du Conseil des écoles fransaskoises (CEF) ne participera au voyage.
Le directeur de l'Éducation du CEF, Bernard Roy, souligne que le conseil à ses propres missions de recrutement chaque année là-bas, et qu'il ne sent pas le besoin de faire partie de celle-ci. « On participe quand même à des foires de recrutement dans les universités, on a quand même tout un réseau bien orchestré pour aller chercher nos gens », soutient M. Roy.
Ce dernier est toutefois ravi qu'une délégation aille promouvoir la Fransaskoisie au Québec.
Ce sont des initiatives [de telles missions] qu'on ne peut qu'applaudir.
L'écrivain fransaskois Yann Martel n'a pas été invité à prendre part au voyage, mais il soutient cette mission même s'il a certains doutes quant à son succès. Il craint que les Québécois risquent de porter peu d'attention à cette mission, en particulier avec un gouvernement souverainiste.
« J'ai un peu peur que de l'autre côté, du côté québécois, on accueille cette délégation un petit peu ''bon, il y a ces colons qui arrivent de très loin'' », affirme Yann Martel.
« Ce n'est pas un mépris quand même, mais c'est une légère condescendance vis-à-vis des francophones hors Québec », explique-t-il.
Yann Martel souligne quand même qu'il aurait probablement accepté de prendre part au voyage s'il avait reçu une invitation de l'ACF.